les médecins en instance d’intégration à la Fonction publique exige leur intégration immédiate

Déficit Médical au Tchad : Un Paradoxe Insupportable !

Introduction

Imaginez un pays où les rues sont pleines de vie, mais où la souffrance silencieuse des habitants se cache derrière chaque coin. Une statistique récente révèle que le Tchad, un pays riche d’une culture profonde et d’une histoire flamboyante, dispose d’un ratio alarmant de médecins : un pour 28 466 habitants. Ce chiffre frappant met en lumière un paradoxe cru : alors que près de 400 médecins, formés grâce aux ressources publiques et au lourd investissement de la société, attendent une intégration dans la Fonction publique, la population se débat par manque d’assistance médicale. Une réalité dénoncée avec véhémence par le Dr Mahamat Cherif, président du collectif des médecins en attente d’intégration. Lors d’un point de presse au Centre Al-Mouna, le 11 septembre 2024, il a souligné l’urgence d’une situation critique qui nécessite une action immédiate.

Un Appel au Secours

L’Impact de l’Insuffisance Médicale

Le Dr Mahamat Cherif n’a pas mâché ses mots, déclarant que des milliers de tchadiens souffrent quotidiennement des conséquences de cette pénurie de médecins. Les structures de santé sont à bout de souffle, et chaque jour, des vies se perdent faute de soins adéquats. Ce cri du cœur résonne plus fort encore dans un contexte où les maladies endémiques continuent de ravager les communautés. Pour illustrer cette tragédie, des anecdotes vécues par des familles touchées par des maladies curables témoignent d’un besoin urgent d’une réponse appropriée et efficace.

Un Paradoxe Inacceptable

Formés par l’État, avec le soutien des contribuables, ces médecins représentent un investissement crucial pour l’avenir de la santé publique. Pourtant, alors qu’ils restent inactifs, les patients font face à des situations potentiellement mortelles. Le paradoxe est d’autant plus choquant si l’on considère que ces professionnels de santé, qui pourraient changer le visage des soins de santé au Tchad, sont laissés pour compte alors que la population crie désespérément à l’assistance.

La Norme de l’OMS et la Réalité Tchadienne

Une Disparité Alarmante

Le Dr Cherif a souligné que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un médecin pour 10 000 habitants. Une norme qui, dans le cas du Tchad, n’est qu’une utopie lointaine. Avec 28 466 habitants par médecin, la situation est critique. Cela pose de sérieuses questions sur la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé et sur l’efficacité des politiques publiques. Comment expliquer une telle disparité ? Quelles sont les causes fondamentales de ce déséquilibre mortel ?

Un Appel aux Autorités

La Nécessité d’Intégration

Dans sa déclaration passionnée, le Dr Cherif a lancé un appel aux autorités : au président de la République, ainsi qu’aux ministères des Finances, de la Fonction publique et de la Santé, pour qu’ils agissent rapidement. L’intégration de ces 400 médecins à la Fonction publique ne serait pas seulement bénéfique au personnel médical, mais constituerait aussi une première étape essentielle vers l’amélioration de l’accès aux soins pour la population.

Proposition de Solutions

Intégrer ces professionnels dans le système public pourrait transformer le paysage de la santé au Tchad. Il est vital que les décideurs prennent conscience de leur responsabilité envers les citoyens et mettent en œuvre des politiques proactives. En parallèle, une campagne de sensibilisation sur l’importance de la santé publique pourrait mobiliser la société civile et renforcer les demandes d’action.

Conclusion

Le Tchad est à un tournant décisif. Le discours du Dr Mahamat Cherif devrait être une sonnette d’alarme pour tous. La santé de la population ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de l’inefficacité administrative. Les préjugés doivent céder la place à la nécessité et à la logique. La voix de ces 400 médecins, et de tous ceux qui souffrent, doit résonner comme un appel à l’action pour construire un avenir où chaque Tchadien ait accès aux soins de santé. Les autorités doivent écouter, agir et reconstruire le système de santé du pays. Après tout, la santé est un droit fondamental, et il n’est jamais trop tard pour agir. Unissons-nous pour un avenir plus sain et prometteur ; car chaque vie compte et mérite une attention médicale adéquate.