les militaires se disent favorables aux efforts de médiation

Le commandement de l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), ont salué les efforts des groupes politiques du pays visant à réduire les tensions entre les parties au conflit.

C’est ce qu’a annoncé jeudi, un représentant du groupe d’opposition Mouvement pour la justice et l’égalité.

« En réponse à l’appel commun des forces civiles, adressé aux structures militaires du pays, à prévenir la transformation de la crise en conflit armé, et à adopter toutes les mesures pour assurer la désescalade, nous avons reçu une réaction positive de la part de l’armée et des Forces de soutien rapide », a-t-il fait savoir, cité par la chaîne Al-Arabiya. Il espère que les deux groupes « arriveront à trouver des points de convergence et à régler le conflit de manière pacifique ».

Selon le site soudanais Al-Intibaha, des groupes paramilitaires du nord du Soudan ont eux aussi rejoint les efforts de médiation. Ainsi, plusieurs dirigeants de ces groupes ont rencontré des représentants de l’armée et des FSR afin de « réduire l’escalade et les tensions ». Dans le même temps, une source militaire soudanaise a annoncé à la chaîne Al-Jazeera que « la situation dans le pays s’aggravait ».

L’interlocuteur du média a notamment évoqué des informations sur un déplacement de convois des FSR vers la ville de Merowe et un transfert de certaines unités vers Khartoum depuis Darfour, « organisé sans concertation avec le commandement de l’armée ».

La nuit de mercredi à jeudi, l’armée soudanaise a lancé un ultimatum aux Forces de soutien rapide, leur demandant de se retirer dans les prochaines 24 heures de la ville de Merowe, dans la province septentrionale du pays. « L’armée soudanaise a donné 24 heures aux Forces de soutien rapide pour se retirer de Merowe », a indiqué le porte-parole de l’armée, cité par la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Pour sa part, le porte-parole des forces spéciales a déclaré que « la présence des FSR dans la province du Nord fait partie de leurs fonctions, et le déploiement d’unités à Merowe a pour objectif d’assurer la stabilité et la sécurité, tout comme dans d’autres régions du pays ».

Les désaccords entre l’armée soudanaise, sous le commandement d’Abdel Fattah al-Burhan, qui est également le président du Conseil de souveraineté (l’organe directeur du pays), et les formations de la FSR dirigées par Mohamed Hamdan Dogolo (Hemeti), qui est également le vice-président du Conseil de souveraineté, sont la principale raison du retard dans la signature d’un accord entre les forces militaires et civiles du pays.

Jusqu’à présent, les parties (armée et forces spéciales) ont eu des points de vue différents sur la future structure de sécurité et les principes de formation d’une force militaire unifiée.

Le désaccord porte principalement sur deux points : le délai d’intégration des unités des forces spéciales dans l’armée unifiée et la question de savoir, si c’est un militaire de carrière ou le président du pays qui doit être le commandant en chef des forces armées.