Les Partis de l’opposition critiquent le CNCP et l’ANGE

Vers une Révision Urgente du Processus Électoral au Tchad : Un Appel à l’Action Collective

Introduction

Imaginez un pays où les élections, censées être l’émanation de la volonté populaire, sont entachées par des doutes sur leur transparence et leur équité. Une telle situation peut mener à des tensions sociopolitiques exacerbées et à des confrontations inutiles. C’est the cas du Tchad, où plusieurs partis politiques ont récemment exprimé des préoccupations croissantes quant à l’organisme en charge des élections, l’Agence Nationale de Gestion Électorale (ANGE). En amont des élections à venir, une révision de cette entité et de ses lois régissant le processus électoral est plus qu’une nécessité : c’est un impératif urgent pour garantir la démocratie. Ce constat, partagé par de nombreux responsables politiques, appelle à une mobilisation collective pour restaurer la confiance dans le système électoral.

Les Demandes Émergentes des Partis Politique

Révision de l’ANGE : Une Urgence à Négationner

La révision de l’ANGE est au cœur des préoccupations des partis politiques tchadiens. Des modifications substantielles concernant sa composition et son fonctionnement sont exigées avant la tenue des élections. En effet, la crainte est qu’une gestion inappropriée de ces élections n’entraîne des désastres politiques. La révision proposée vise à garantir une plus grande transparence et impartialité dans le processus électoral. Un organisme indépendant, éloigné des influences politiques, est perçu comme la clé d’un avenir démocratique serein.

Renouvellement du CNCP : Une Assemblée Générale Urgente

Un autre point crucial soulevé par ces partis est le renouvellement du Conseil National de Concertation Politique (CNCP). Les responsables politiques exhortent à la convocation d’une assemblée générale d’urgence, car le mandat de l’équipe actuelle a expiré le 2 mars 2024. Ne pas renouveler cette instance pourrait conduire à une vacance de pouvoir et à une anarchie politique. En restructurant le CNCP, les partis espèrent établir un cadre de dialogue constructif et productif, essentiel à la démocratie.

Amélioration du Code Électoral : Pour une Évolution Nécessaire

L’amélioration du Code Électoral est également cruciale. Les partis expriment la nécessité d’incorporer des éléments innovants, comme souligné dans le mémorandum récemment partagé. Ces éléments visent à rendre les élections plus accessibles, en renforçant les droits des électeurs et en simplifiant les processus d’inscription et de vote. La modernisation du Code Électoral pourrait faire de ces élections un véritable reflet de la volonté populaire, favorisant ainsi une plus grande participation citoyenne.

Statut Spécial pour les Partis Politiques : Clé de la Survie Démocratique

La mise en place d’un statut spécial pour les partis politiques est une autre demande majeure. Un tel statut devrait inclure des mesures pour leur financement, garantissant que les partis politiques aient les moyens de mener des campagnes électorales équitables. De plus, une réduction de la caution requise pour les élections législatives et communales pourrait permettre à un plus grand nombre de partis, y compris ceux de moindre envergure, de participer au processus électoral.

L’Alerte sur les Dangers de l’Exclusion

Les responsables des partis ont également mis en garde l’opinion publique et la communauté internationale sur les dangers imminents de l’exclusion. Ils insistent sur le fait que l’absence de dialogue constructif pourrait nécessiter des confrontations entre acteurs politiques, créant un climat d’instabilité. La démocratie ne doit pas se limiter à la simple organisation des élections ; elle est également un état d’esprit, basé sur la confiance et le respect des institutions.

Cette perspective soulève des interrogations sur la manière dont les institutions politiques sont perçues dans la société tchadienne. En effet, sans une institution respectée et une population engagée, le processus électoral risque d’être perçu comme une simple formalité, sans véritable impact sur la vie des citoyens.

Les Acteurs du Dialogue : Une Coalition pour l’Avenir Politique

Le comité de réflexion sur le processus électoral regroupe plusieurs partis, dont le RAPAD de Nabo Djibo, l’ADIL de Moyade Naredoum, le PRET de B. Bongoro Théophile, le CDF de Noubatessem Jonathan, l’AND de Salibou Ngarba, le CNST de Daoud Moustapha Boukar, le MRT de Idriss Chadja, l’UDPT de Romba Abraham et le CNPDT de Manacé Ndoko. Cette coalition de divers partis montre un consensus et une prise de conscience collective de l’urgence des réformes nécessaires.

Cette union des forces politiques souligne la nécessité d’une concertation inclusive pour l’avenir politique du Tchad. Chacun de ces partis, par la force de son histoire et de son expérience, apporte des solutions qui peuvent enrichir le débat et appliquer des changements nécessaires au processus électoral.

Une Critique Constructive des Propositions

Les demandes formulées, bien qu’essentielles, nécessitent également une réflexion critique. Il serait judicieux d’impliquer davantage la société civile dans le processus de révision électorale. En effet, un processus réellement démocratique doit impliquer tous les acteurs de la société, pas seulement les partis politiques. Des consultations publiques, des forums de discussions ou encore des ateliers participatifs pourraient permettre d’entendre les voix des citoyens et d’intégrer leurs préoccupations et suggestions dans les réformes.

De plus, une évaluation indépendante des précédentes élections pourrait offrir des enseignements précieux. Quels ont été les points de tensions ? Quelles ont été les failles dans la gestion des élections passées ? Un examen minutieux de ces éléments pourrait orienter les réformes vers des solutions plus adaptées aux réalités du terrain.

Conclusion : Une Appel à l’Engagement Collectif

En conclusion, le Tchad se trouve à un carrefour critique. Les demandes de révision de l’ANGE, du CNCP, du Code Électoral et l’instauration d’un statut spécial pour les partis politiques n’ont jamais été aussi urgentes. Les responsables politiques appellent à une mobilisation collective pour établir un chemin vers un avenir démocratique plus robuste.

La démocratie est une entreprise qui nécessite la participation de tous, des partis politiques, de la société civile, et de chaque citoyen. C’est un appel à agir pour éviter les dangers de l’exclusion et construire un climat de confiance qui favorise le dialogue et la collaboration. Un Tchad où les élections sont perçues comme un véritable reflet de la volonté populaire est non seulement souhaitable, il est nécessaire, et ce n’est qu’ensemble que cette aspiration peut devenir réalité.

Faisons de la démocratie tchadienne un modèle d’intégration et d’inclusivité, un exemple à suivre pour la région et au-delà. C’est une opportunité à ne pas manquer, et chaque voix portée sur cette question compte. Engageons-nous dès maintenant pour un avenir meilleur.