Les plus faibles indicateurs de qualité du système éducatif en Afrique subsaharienne

Moussa Kadam a souligné l’importance de l’éducation comme un droit fondamental pour tous, ajoutant que « l’éducation est un véhicule par lequel se transmettent, de générations en générations, les réflexes et les habitudes, la morale et la raison, les connaissances théoriques et techniques, l’éveil des consciences et le discernement dans les communautés humaines. »

Malgré les progrès enregistrés ces dernières décennies en termes de scolarisation, le système éducatif tchadien souffre toujours de dysfonctionnements à la fois matériels et administratifs. Le ministre a expliqué : « Bien que, durant ces trois dernières décennies, des progrès significatifs de scolarisation, en termes quantitatifs, aient été enregistrés sur l’ensemble des maillons constituant notre système éducatif, ces progrès apparents contrastent malheureusement avec les réalités attendues du point de vue de la qualité. Les indicateurs de qualité de notre système éducatif figurent parmi les plus faibles de l’Afrique sub-saharienne. »

Le ministre a également abordé les défis du système éducatif tchadien, notamment la faible couverture scolaire et l’absence d’infrastructures scolaires en milieu rural. Il a déclaré : « La proportion d’enfants d’une génération qui accèdent à l’école est de 64% et ce chiffre n’a pratiquement pas évolué depuis 10 ans ; de sorte qu’environ 45% des enfants âgés de 6-24 ans n’ont jamais été inscrits à l’école. Cette situation s’explique par le manque d’infrastructures scolaires, notamment en milieu rural. »

Le ministre a appelé à une réflexion sur les pistes de refondation du système éducatif tchadien pour améliorer la qualité de l’éducation et répondre aux besoins de la société.