Les professionnels de l’industrie textile explorent des options pour stimuler le secteur dans la chaîne de valeur.
Outre les producteurs de tissus, les teinturiers, les stylistes, les modélistes, les brodeurs, les couturières et couturiers, les consommateurs, les professionnels des fonctions support, et de la chaîne de valeur de la confection textile, les représentants des organisations faîtières ainsi que les représentants de l’État directement concernés par le secteur ont pris part à cet atelier. Objectif : identifier les défis et mieux appréhender les besoins et les attentes de l’écosystème de la confection textile, dans la perspective de la mise en œuvre d’une solution mutualisée pour la confection textile en série, au sein d’une chaîne de mise en valeur inclusive pour les acteurs locaux.
« Cet atelier s’insère parfaitement dans la dynamique de renforcement structurel de l’industrie textile au Bénin et dans la logique du consommer local », a déclaré Dario G. Ebo Sacramento, directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce. « Il s’agit d’un secteur qui offre de nombreuses opportunités à toutes les étapes de la chaîne de valeur. Ce projet d’industrialisation de l’habillement en petite série au Bénin proposé par la Banque africaine de développement, s’imbrique dans ce mouvement d’innovation à forte valeur ajoutée pour le consommateur béninois, que le gouvernement s’efforce d’impulser au sein de l’industrie béninoise », a-t-il ajouté.
Pour le responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin, Robert Masumbuko, « l’atelier est une étape pour aider les petites et moyennes entreprises béninoises à se structurer et à mettre en commun leurs efforts pour accompagner la dynamique mise en place par les autorités béninoises en faveur du développement de l’industrie textile, par le biais de la confection locale en série. »
Le développement du secteur privé fait partie des domaines prioritaires de la stratégie de développement du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin pour la période 2022‑2026 qui vise à soutenir la transformation de l’agriculture et le développement industriel du pays.
« Il est de l’intérêt de toutes les parties prenantes de cette industrie béninoise du vêtement, que le secteur du textile soit régi par des normes et standards internationaux de sorte que la production soit attractive et réponde aux besoins des consommateurs locaux ainsi qu’à la demande de plus en plus pressante qui vient non seulement de l’extérieur du pays mais aussi en dehors du continent », a déclaré Nadia Adanlé, membre de la Chambre des métiers du Bénin et fondatrice de Couleur Indigo – une entreprise de teinture à l’indigo selon le procédé traditionnel, dont le personnel est à 25% composé de personnes handicapées.
L’industrie du textile au Bénin a le potentiel de devenir un des principaux employeurs du pays. Le marché local devrait connaître une croissance remarquable dans les prochaines années, selon les autorités.
Outre le fait de rassembler les parties prenantes pour collecter des données qualitatives sur les besoins réels des opérateurs privés et publics, l’atelier a également permis de proposer un modèle industriel local alternatif face à des solutions traditionnelles de niche ou des produits importés de moindre qualité.
L’enjeu de cette initiative est qu’à côté de la production massive de produits textiles, d’aboutir à la mise en place d’un modèle de production mutualisé, accessible et rentable financièrement pour le consommateur local mais également pour satisfaire la demande extérieure.