l’essence achetée à 800 FCFA à Kousseri est revendue à 2500 FCFA le litre en bouteille

« Nous vendons le carburant à perte parce que les autorités se montrent intraitables si nous augmentons le prix. Nous recevons le bidon de 25 litres à 25 000 F CFA et si nous le vendons à 800 F CFA, nous serons perdants, c’est certain », explique un vendeur de carburant camerounais qui est en train de vendre son stock de carburant à des femmes venues du Tchad. 

Ces personnes, venues du Tchad, revendent le « tangui » à N’Djamena à 2 500 F CFA. Ces commerçants véreux entretiennent la spéculation autour du prix du carburant pour maximiser leurs bénéfices. Si les autorités prennent des mesures fortes pour contrôler le prix de vente du carburant importé, le « tangui » ne dépassera pas les 1 250 F CFA. 

Ces apôtres du gain profitent de la faiblesse de l’État pour augmenter le prix du carburant à leur guise, ce qui conduit à l’arrêt de plusieurs activités génératrices de revenus. Comment peut-on comprendre que la ville voisine de Kousseri, dirigée par un préfet qui parvient à rationaliser le prix du carburant en prenant une panoplie de mesures pour soulager sa population, alors que la capitale tchadienne abrite toutes les institutions de la République, y compris la Présidence, qui se laisse dicter le prix par des commerçants véreux apôtres du gain facile ? Cette pénurie aurait pu être évitée si les réserves de carburant avaient été gérées de façon rationnelle.