L’insécurité des étudiants Tchadiens au Cameroun, un sujet de préoccupation croissante

La Voix des Étudiants Tchadiens : Un Appel à l’Action et à la Responsabilité

Dans un monde où l’éducation est souvent perçue comme un passeport pour l’avenir, il est déconcertant de constater que certains parents tchadiens choisissent d’envoyer leurs enfants étudier à l’étranger sans s’assurer de leur soutien financier. À la lumière de cette réalité, lors de récentes interventions sur la télévision nationale et sur Tchad Info TV, Abba Issa Fressou a lancé un appel vibrant aux parents tchadiens, les encourageant à prendre la mesure de leurs responsabilités. Ce n’est pas qu’un simple plaidoyer, mais plutôt un cri du cœur pour garantir un avenir sécurisant à la jeunesse de notre nation.

L’Appel à la Responsabilité des Parents

Abba Issa Fressou a souligné un constat alarmant : de nombreux parents envoient leurs enfants dans des établissements d’enseignement supérieurs à l’étranger sans penser à la nécessité d’un soutien financier continu. Selon lui, il serait bien plus judicieux d’inscrire les jeunes dans une université locale au Tchad pour y obtenir une licence, et de n’envisager l’étranger que lorsque les ressources financières sont au rendez-vous, notamment pour des études de Master. Cette approche pragmatique reflète une vision réfléchie de l’éducation, qui ne se limite pas à l’obtention d’un diplôme, mais englobe un souci de bien-être et de sécurité pour chaque étudiant.

La Réalité Éprouvante des Étudiants

Dans son intervention, Fressou a également abordé la réalité souvent tragique des étudiants dont les parents n’envoient plus de soutien financier. Ces jeunes, en situation précaire, se voient contraints d’accepter des petits boulots, parfois dangereux, pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Cela met en lumière l’importance d’un soutien régulier, qui permet non seulement de couvrir les frais d’études, mais aussi de garantir une qualité de vie minimale.

L’insécurité au Cameroun

Le tableau s’assombrit encore davantage quand on parle de l’insécurité croissante à laquelle les étudiants tchadiens font face au Cameroun. Fressou a exhorté le gouvernement camerounais à respecter la libre circulation des personnes dans la région CEMAC, insistant sur le fait que les droits des étudiants doivent être respectés et protégés. Il a dénoncé les comportements abusifs de certains policiers qui extorquent de l’argent aux étudiants, indépendamment de la pièce d’identité qu’ils présentent.

"Il est crucial que nos jeunes respectent également les lois du pays d’accueil pour éviter des complications," a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d’une compréhension mutuelle entre les autorités et les étudiants.

Des Demandes Claires pour un Changement

Dans son plaidoyer, Abba Issa Fressou a fait plusieurs requêtes précises, toutes visant à améliorer la condition des étudiants tchadiens à l’étranger :

  1. Gratuité de la carte consulaire : Cette initiative pourrait favoriser une intervention rapide et efficace des autorités tchadiennes en cas de problème.

  2. Libération des étudiants en détention : Un appel urgent pour que les droits des étudiants soient garantis, et pour que la justice soit appliquée sans entrave.

  3. Résolution rapide des équivalences de diplômes : Il est essentiel que les étudiants puissent voir leurs diplômes facilement reconnus pour faciliter leur insertion professionnelle.

  4. Organisation de voyages collectifs de retour : Cela minimiserait les risques liés aux déplacements individuels et éviterait de potentielles tracasseries routières.

Prendre en Compte des Circonstances Évitables

L’angoisse face à des incidents tragiques, comme des assassinats, des décès, ou encore des empoisonnements d’étudiants, a également été mise en avant par Fressou. Bien qu’il reconnaisse que la mort fait partie de la condition humaine, il insiste sur le fait que bon nombre de ces drames pourraient être évités grâce à une meilleure information et à une prévention adéquate.

Un Métier de Préjugés et de Mépris

Une autre dimension de cette problématique réside dans le mépris et la stigmatisation dont sont souvent victimes les étudiants tchadiens au Cameroun. Fressou a dénoncé l’absence de soutien du gouvernement tchadien, qui semble abandonner ses ressortissants à leur sort face à des.conditions difficiles. Ce n’est que suite à une vague de plaintes sur les réseaux sociaux que le ministère des Affaires étrangères a récemment envoyé une délégation pour entendre les préoccupations des étudiants et comprendre les causes des tragédies survenues.

Une Initiation à l’Assurance Santé

Face à ce tableau peu reluisant, il existe cependant des initiatives prometteuses. Un membre de la diaspora tchadienne a commencé à collaborer avec des leaders étudiants pour mettre en place un projet de mutuelle d’assurance santé, visant à couvrir les étudiants dans les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Ce projet pourrait constituer un filet de sécurité indispensable pour prévenir certains des incidents malheureux auxquels ces jeunes sont souvent confrontés.

Vers une Réflexion Collective

La situation alarmante des étudiants tchadiens au Cameroun ne doit pas tomber dans l’oubli. Elle nécessite une action immédiate et coordonnée de la part de toutes les parties prenantes : parents, étudiants, gouvernements et institutionnels.

Critique Constructive et Perspectives

Il est crucial que les discussions autour de la responsabilité des parents et du soutien à la jeunesse ne demeurent pas superficielles. Au-delà des appels à la responsabilité, il est essentiel de mettre en lumière les structures d’accompagnement qui pourraient être mises en place pour soutenir ces parents dans leurs tâches. Par exemple, des programmes de sensibilisation sur la nécessité d’une planification financière pour l’éducation des enfants pourraient être une solution pérenne.

De plus, une collaboration renforcée entre les autorités tchadiennes et leurs homologues camerounais pourrait contribuer à réduire les tensions et respecter les droits des étudiants, assurant ainsi un cadre de vie plus sûr pour ces jeunes.

Conclusion : Un Appel à l’Action

La voix d’Abba Issa Fressou résonne comme un appel urgent à tous ceux qui ont à cœur l’avenir des étudiants tchadiens, qu’ils soient parents, gouvernants ou membres de la société civile. Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, il est impératif d’agir avec compassion et efficacité pour garantir la sécurité, l’éducation et le bien-être des jeunes Tchadiens.

"Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette réalité troublante. Chaque geste compte, chaque décision a son importance."

C’est en unissant nos efforts que nous pourrons véritablement faire une différence dans la vie de ces étudiants, leur permettant ainsi de poursuivre leurs rêves dans un environnement où ils se sentent soutenus, en sécurité et valorisés. Le chemin est semé d’embûches, mais il appartient à chacun d’entre nous d’ouvrir la voie vers un avenir meilleur.