L’Ordre des Avocats du Tchad Prolonge la Suspension de ses Activités : Découvrez les Implications et Avenir de la Profession !

L’Ordre des Avocats du Tchad Maintient la Suspension de ses Activités : Un Appel Urgent à la Réforme Judiciaire

La crise juridique qui secoue le Tchad atteint un nouveau sommet avec la décision de l’Ordre des avocats de suspendre ses activités, révélant ainsi des dysfonctionnements graves au sein de la Cour suprême. Cette décision, approuvée en assemblée générale le 22 mars 2025, souligne les dérives judiciaires qui persistent dans le pays et appelle à une prise de conscience collective sur l’état du système judiciaire tchadien.

Cette actualité est cruciale car elle met en lumière une situation alarmante où les droits des avocats et des justiciables sont bafoués. Le rendu de décisions sans la présence de la défense représente une violation directe des normes de procédure, une question qui mérite l’attention immédiate des acteurs du droit et de la société civile. En effet, de récentes violences à Beinamar, justifiant l’appel à une enquête indépendante, illustrent les dangers sous-jacents de cette instabilité.

Les Dérives Judiciaires au Cœur de la Crise

Un Système Judiciaire sous Tension

La décision du Barreau d’arrêter ses activités ne surgit pas de nulle part. Les avocats, qui jouent un rôle essentiel dans la protection des droits, dénoncent des décisions judiciaires prises en l’absence de défense. Cette situation instable fragilise la confiance du public dans la justice et soulève des questions inquiétantes sur l’intégrité des procédures judiciaires.

L’Appel à la Solidarité et à la Justice

Le bâtonnier, lors de son intervention, n’a pas seulement rappelé la gravité de la situation judiciaire. Il a également exprimé une solidarité poignante envers les victimes des violences de Mandakao, qui ont secoué la province du Logone Occidental. Le 14 mai dernier, des événements tragiques ont laissé des familles en deuil. "Nos pensées vont aux familles touchées par cette tragédie. Nous sommes tous unis face à la douleur," a-t-il déclaré, appelant à une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces événements.

Les Efforts de Médiation : Quelles Avancées ?

Les Dispositifs de Médiation Entre les Parties

En réponse aux tensions croissantes, de multiples tentatives de médiation ont été lancées, impliquant l’Ordre des avocats, le ministère de la Justice et la Cour suprême. Bien que certaines promesses aient été faites, comme la révision des procédures et la création d’une commission pour réviser les règles de procédure, les avocats estiment que ces promesses restent lettre morte.

État des Lieux : Les Promesses Non Tenues

L’insatisfaction persiste face à un manque de transparence et à l’absence de changement significatif. "Les mêmes pratiques continuent de compromettre l’intégrité de la Cour suprême", souligne Me DJERANDI, critiquant le manque de sincérité de la juridiction. La situation se complique d’autant plus lorsque les avocats sont régulièrement exclus des décisions qui devraient inclure leur avis, une iniquité qui contredit les textes de loi en vigueur.

L’Appel à une Réforme Judiciaire Récente

Urgence de Nommer des Administrateurs Compétents

Au-delà des préoccupations judiciaires immédiates, l’Ordre des avocats appelle également le gouvernement à renforcer les administrations dans les provinces. La nomination d’administrateurs compétents et bien formés est perçue comme essentielle pour restaurer la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans un pays déjà agile.

Un Contexte Local Chargé d’Histoire

Avec un passé entaché par les conflits et les instabilités politiques, le Tchad a désespérément besoin d’un système judiciaire fiable. Un rapport de l’Observatoire des Droits Humains révèle qu’un tiers des réclamations portées devant les tribunaux n’ont pas été traitées dans les délais légaux. Ce contexte accentue donc l’urgence des réformes nécessaires.

Conclusion : Vers l’Avenir et au-delà

En somme, la décision de l’Ordre des avocats de suspendre ses activités renvoie à un besoin pressant de réformes institutionnelles. Les implications de cette crise vont bien au-delà des frontières du Barreau, touchant directement la vie des citoyens et la stabilité du pays.

À court terme, il est crucial d’entamer un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes afin de restaurer la confiance dans le système judiciaire. À long terme, une réforme profonde et durable pourrait également offrir une lueur d’espoir pour les générations futures.

Une nouvelle assemblée générale sera convoquée prochainement pour examiner l’évolution de la situation et décider des actions à entreprendre. Les yeux seront donc rivés sur la réponse du gouvernement face à cette crise révélatrice des enjeux profonds auxquels le Tchad doit faire face.