L’UNCDT met en garde contre les menaces pesant sur les acquis du dialogue de paix de Doha
Les pourparlers nationaux et internationaux, qui ont abouti au dialogue de paix de Doha regroupant les mouvements politico-militaires et à la conclusion de l’accord de paix de Doha le 08 aout 2022 sous la médiation qatarienne et le parrainage international, ont été soulignés par l’UNCDT comme étant des concessions nécessaires pour maintenir le processus de paix en marche, évitant ainsi toute interruption ou perturbation qui aurait compliqué le retour à l’ordre constitutionnel.
Hissein Ibrahim Açyl met en lumière les principales concessions faites par les signataires de l’accord de Doha, notamment la levée de la condition de non-participation des membres du Conseil Militaire de Transition aux élections post-transition. Il mentionne également le silence sur les retards dans la mise en œuvre de nombreuses dispositions de l’accord de paix de Doha et le report d’une clause cruciale, la clause DDR, à une date indéterminée.
Il souligne que le président de transition est mandaté par la constitution pour nommer des personnalités à la tête des grandes institutions constitutionnelles, telles que le Conseil Constitutionnel et l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), à condition qu’elles jouissent d’intégrité morale, de compétences requises et d’impartialité. Cependant, les choix des personnalités pour ces institutions ont été contestés en raison de leur moralité douteuse et de leur affiliation au parti Mouvement Patriotique du Salut (MPS), impliqué dans les problèmes du pays depuis trois décennies.
Pour remédier à cela, Hissein Ibrahim Açyl propose de dissoudre le Conseil Constitutionnel et l’ANGE afin de permettre une consultation inclusive des acteurs politiques pour une mise en place consensuelle de ces institutions.
L’UNCDT exprime son inquiétude quant à la préservation des acquis du pré-dialogue de Doha jusqu’à l’accord de Kinshasa, soulignant que tous ces acquis sont menacés par l’égoïsme de certains et leur réticence à tirer des leçons des expériences passées. L’exclusion de certains candidats, notamment M. Ahmat Soubiane Hassaballah, est considérée comme une violation des dispositions de l’accord de Doha.