l’UST demande le respect des droits des travailleurs

L’Union des syndicats du Tchad célèbre la fête du travail ce 1er mai. L’édition 2023 de la fête internationale du travail a pour thème « Le rôle des syndicats dans la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel ». Avant de prononcer son discours, le président de l’Union des syndicats du Tchad, Baraka Michel, a demandé aux travailleurs d’observer une minute de silence en mémoire des victimes du 20 octobre.

Le président de l’UST a souligné que tous les ans, les pays du monde entier commémorent la fête du 1er mai en mémoire des travailleurs de Chicago aux États-Unis, qui, en revendiquant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ont été confrontés à une répression policière sauvage en 1886. Cette répression policière a coûté la vie de nombreuses travailleuses et travailleurs.

Il a noté que depuis la prise de pouvoir par les militaires en avril 2021, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales est totalement compromis. Dès le mois de mai 2021, 17 manifestants ont été tués et blessés, et de nombreux Tchadiens ont été tués à l’intérieur du pays, à Abéché, Sandana, Mangalmé, Kyabé, Léo et lors du recensement dans le mont de Lam.

Le président déplore la dégradation de la situation sociale et économique qui traverse le pays. Il a signé le pacte social du gouvernement pour améliorer les conditions de vie de ses camarades travailleurs, notamment en ce qui concerne le paiement des pensions des retraités, la mise en place de la couverture santé universelle, l’extension de la protection sociale, l’emploi des jeunes, mais le pouvoir d’achat des travailleurs et travailleuses dégringole tous les jours.

Dans son cahier de doléances, l’Union des syndicats du Tchad exhorte le gouvernement à respecter strictement les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ratifiées par le Tchad et à accélérer le processus de ratification pour celles qui ne le sont pas encore.