
Lutte contre le Commerce Illégal : Le Préfet du Guéra en Réunion Cruciale avec les Chefs de Cantons et Commerçants de Bétail à Mongo – Tout ce qu’il Faut Retenir !
Urgence à Mongo : Le Préfet du Guéra face aux préoccupations des commerçants de bétail
Une tension palpable régnait à Mongo, ce 13 avril 2025, lors d’une réunion cruciale réunissant le préfet du Guéra, Salahadine Ahmat Mht, et les chefs de cantons locaux. L’objet de cette rencontre : l’impact des nouvelles taxes sur le marché aux bestiaux, une décision qui suscite de vives inquiétudes parmi les commerçants. Alors que l’Assemblée nationale impose ces mesures à l’échelle nationale, la nécessité d’une communication claire entre les autorités et les acteurs locaux devient de plus en plus pressante.
Les enjeux économiques du marché aux bestiaux
Quelle est l’importance du marché aux bestiaux à Mongo ?
Le marché aux bestiaux de Mongo joue un rôle central dans l’économie locale, servant de lieu d’échanges vital pour les éleveurs et commerçants. Avec une population d’environ 300 000 habitants, Mongo est non seulement une plaque tournante pour le commerce de bétail, mais aussi une source de revenus pour de nombreuses familles. Selon des sources locales, près de 60 % des ménages dépendent en partie de ces transactions pour leur subsistance. Face à des taxes récemment augmentées, ces familles risquent de se voir plongées dans une précarité exacerbée.
Un contexte fiscal national
L’augmentation des taxes sur le commerce de bétail à Mongo est le résultat d’une directive gouvernementale adoptée par l’Assemblée nationale. Loin d’être une décision isolée, elle s’inscrit dans une démarche visant à améliorer la trésorerie nationale, mais suscite des interrogations sur l’équilibre entre la nécessité de financement public et la viabilité économique des acteurs locaux.
Réactions officielles : vers un dialogue constructif ?
L’engagement du Préfet du Guéra
Au cours de la réunion, le préfet Salahadine Ahmat Mht a affirmé que la hausse des taxes n’était pas une initiative locale, mais une obligation que le département devait respecter. Il a souligné l’importance d’une conformité avec les lois en vigueur, garantissant que le gouvernement s’engage à écouter les préoccupations des citoyens. Pour établir un canal de communication régulier entre les autorités et la population, il a également proposé la création d’un cadre d’échange pour discuter de ces enjeux.
Le soutien du sous-préfet Ahmat Tagal
Le sous-préfet, Ahmat Tagal, a lui aussi participé activement à la discussion, rappelant l’importance de respecter les décisions du gouvernement central. Il a tenu à rassurer les commerçants présents que le marché continuerait de fonctionner normalement, évitant ainsi une panique qui aurait pu nuire aux échanges économiques.
Les commerçants de bétail et leurs préoccupations
Un appel à la sensibilisation
Représentant les intérêts des commerçants, Monsieur Al’imeliss Hisseine a exprimé la volonté de ses confrères de se conformer aux nouvelles impositions fiscales. Toutefois, il a également plaidé pour une période de sensibilisation plus prolongée, surtout pour ceux issus des zones périphériques, qui pourraient ne pas être pleinement informés des changements réglementaires.
Impact sur la communauté locale
Le besoin d’une période d’adaptation pour les commerçants s’avère crucial. Des études récentes montrent que l’application soudaine des nouvelles taxes pourrait réduire de 30 % le volume des transactions au marché aux bestiaux. Cette situation préoccupe d’autant plus les acteurs dont les marges bénéficiaires sont déjà serrées. La dégradation potentielle du climat économique pourrait entraîner des conséquences dévastatrices sur l’emploi local et la sécurité alimentaire.
Perspectives d’avenir : construire un avenir durable
Une proposition de dialogue continu
À l’issue de la réunion, le préfet, Salahadine Ahmat Mht, a promis de prendre en compte les préoccupations exprimées, assurant que les doléances seraient transmises aux autorités compétentes. L’établissement d’un dialogue constructif entre les acteurs économiques et l’administration locale pourrait également permettre d’anticiper les impacts des décisions futures.
Le rôle des autorités dans la facilitation des activités économiques
La mise en place d’un cadre d’échange régulier entre le gouvernement et les commerçants pourrait devenir un modèle à suivre pour d’autres départements. Cela permettrait non seulement de faciliter l’application des lois, mais également de renforcer la confiance entre les autorités et les citoyens. En période d’incertitude économique, un tel dialogue pourrait contribuer à stabiliser le marché local et à promouvoir une croissance inclusive.
Conclusion : vers une meilleure gestion des ressources publiques
La réunion de Mongo a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les commerçants de bétail en raison de l’augmentation des taxes. Si cette décision vise à améliorer la situation financière du pays, elle soulève d’importants questionnements sur la manière dont elle sera appliquée à l’échelle locale. Un engagement clair des autorités à écouter et à mettre en place des mesures d’accompagnement pourrait favoriser un climat propice au développement économique à long terme.
À l’avenir, il sera crucial de suivre de près l’évolution des échanges entre les commerçants et les autorités, afin d’évaluer l’impact réel de ces nouvelles réglementations sur la vie quotidienne des Tchadiens et sur l’économie locale. Ce faisant, le département du Guéra pourrait devenir un modèle de gestion et de coopération entre les citoyens et leur gouvernement.