Tchad : Urgence d’une Mobilisation Générale pour Éliminer le Paludisme

La lutte contre le paludisme au Tchad, un pays où cette maladie revêt des proportions épidémiques, nécessite une mobilisation sans précédent de la part des dirigeants, des décideurs et des acteurs locaux. En cette 19ème journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Ministère de la Santé, aux côtés de ses partenaires, a lancé un appel à la révision et à l’intensification des stratégies pour mettre fin à ce fléau d’ici 2030. La situation est d’autant plus préoccupante qu’en 2022, le Tchad a enregistré plus de 3 millions de cas de paludisme, ce qui souligne la nécessité d’une action immédiate et concertée.

Un Thème Central : Réinvestir pour Éliminer le Paludisme

Mobilisation des Acteurs Tchadiens

Le Dr Mbaidedji Dekandji Francine, Secrétaire d’État à la Santé Publique et à la Prévention, a exprimé un message clair lors de cette journée : la nécessité de redoubler d’efforts et d’adopter des approches novatrices pour lutter contre le paludisme au Tchad, où il demeure la première cause d’hospitalisation et de décès. Son appel à l’unité a résonné avec force parmi les participants, soulignant que chaque acteur doit embrasser ce défi, car l’élimination du paludisme est primordiale pour la santé publique et la prospérité économique.

Stratégies Renouvelées pour un Objectif Ambitieux

Dans le cadre de cette mobilisation, le Ministère de la Santé a élaboré des stratégies d’intervention robustes, alignant ses actions sur le dixième chantier du programme politique quinquennal 2024-2029. Ce cadre stratégique est une réponse directe aux enjeux actuels, visant à renforcer les structures de santé et à améliorer l’accès aux traitements antipaludiques.

État du Paludisme au Tchad : Diagnostic et Défis

Une Épidémie Persistante

Malgré les progrès réalisés, le paludisme reste un problème majeur au Tchad. En 2022, près de 40% des consultations dans les établissements de santé étaient liées à cette maladie, faisant des efforts pour sa réduction une priorité absolue. Le Dr Francine a insisté sur l’importance d’une mobilisation multisectorielle, mentionnant que le paludisme représente un fardeau significatif pour le système de santé déjà fragile.

De l’Action à la Réaction : L’Impact du Climat et des Crises

Dr Blanche Anya, représentante de l’OMS, a rappelé dans son discours que les défis contemporains tels que le changement climatique, les crises humanitaires et la résistance croissante aux médicaments menacent de compromettre les conquêtes réalisées jusqu’à présent. Sa déclaration a mis en lumière la nécessité d’un leadership audacieux et d’investissements durables pour empêcher la régression des avancées réalisées. Ce constat soulève des questions critiques sur la résilience des systèmes de santé face aux crises.

Un Leadership Renforcé : Vers une Réforme Sanitaire

Importance d’une Vision Stratégique

Pour atteindre l’objectif d’élimination du paludisme d’ici 2030, le Tchad devra intensifier ses efforts en matière de prévention et de traitement. Les recommandations du Dr Francine doivent être prises au sérieux, car elles établissent des points de repère essentiels pour une transformation radicale des interventions actuelles.

La Necessité d’Innover

La médecine moderne et les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre le paludisme. L’intégration des outils numériques pour le suivi des cas et la sensibilisation pourrait faire une différence significative. La collaboration avec des organisations internationales et d’autres pays touchés par le paludisme est également cruciale pour l’échange de bonnes pratiques.

Conclusion : Vers un Futur Sans Paludisme

La journée mondiale de lutte contre le paludisme a servi de plateforme pour rappeler l’urgence d’agir. Avec des ambitions clairement établies et des stratégies audacieuses, le Tchad est à un tournant où chaque effort compte. Les prochaines années seront déterminantes pour transformer les déclarations en actions concrètes qui sauveront des vies.

Les dynamismes générés pourraient également ouvrir la voie à des partenariats plus larges, favorisant une prise de conscience mondiale sur la maladie. À travers des investissements renouvelables et un renforcement des capacités locales, le rêve d’un Tchad sans paludisme pourrait devenir une réalité.