Mandoul : L’évêque de Koumra insiste sur l’urgence de l’enseignement catholique

À Koumra, l’engagement en faveur de l’éducation chrétienne s’affirme avec force et urgence. Chaque année, le 15 mai, le monde célèbre l’enseignement catholique. Cette année, sous le thème "Enseigner, c’est semer l’espérance", les enseignants de la zone sud du Tchad se sont rassemblés à la cathédrale Sainte Thérèse de Koumra. Cette commémoration revêt une importance particulière dans un contexte de défis complexes, tant au niveau local qu’international.

L’importance de l’espoir dans l’éducation

Une rencontre marquante à Koumra

Mgr Samuel Mbairabé Tibingar, évêque du Diocèse de Koumra, a adressé un message puissant aux enseignants. Réunis à la cathédrale Sainte Thérèse, ces derniers ont été invités à infuser dans leurs activités pédagogiques une forme d’espérance profondément chrétienne. Selon Mgr Tibingar, cette espérance transcende les difficultés, s’ancrant dans la foi et la promesse divine.

Le contexte difficile du Tchad

Le Tchad, comme nombre de pays, fait face à de nombreux défis : conflits, maladies, inondations, et pauvreté marquent la vie quotidienne. Le système éducatif, en particulier, est mis à rude épreuve. Les appel à transformer l’éducation en une vocation passionnée résonnent avec urgence dans un environnement où les ressources manquent et les défis s’empilent. Dans son discours, l’évêque n’a pas simplement interpellé les enseignants, mais leur a proposé de devenir des "pèlerins d’espérance".

L’éducation, une vocation à renouveler

Revenir aux fondamentaux de l’enseignement

Pour de nombreux enseignants, l’éducation était autrefois une véritable vocation. Ce constat a été souligné par Mgr Tibingar lors de son discours où il a insisté sur l’importance d’aimer ce que l’on fait. "Hier, enseigner était une vocation. Aujourd’hui, cela doit redevenir une passion, une mission", a-t-il souligné.

S’engager pour l’avenir des élèves

L’accent a été mis sur l’importance pour les enseignants d’être des modèles pour leurs élèves. Le besoin d’écoute et de compréhension des jeunes s’avère crucial dans la création d’un lien de confiance. Cette relation symbiotique doit inclure les parents, les élèves, et le personnel éducatif pour créer une atmosphère propice à l’épanouissement de tous.

Développer une dimension spirituelle

Mgr Tibingar a également mis en avant l’intégration d’une dimension spirituelle dans l’éducation. Encourager des moments de réflexion, de méditation ou de prière pourrait insuffler une profondeur particulière à l’expérience éducative. Cette approche est non seulement bénéfique pour les élèves, mais elle est également essentielle pour les enseignants eux-mêmes, leur offrant une source de force et d’inspiration.

Les implications pour la région et au-delà

Impacts locaux et régionaux

À l’échelle locale, l’appel de l’évêque peut initier une transformation des mentalités et des pratiques pédagogiques, influençant ainsi positivement les communautés et l’environnement social du Tchad. Cela est d’autant plus crucial dans un pays où l’éducation est souvent le socle du développement.

Des enjeux éducatifs globaux

L’éducation catholique, en semant l’espérance, s’inscrit dans un mouvement global pour des systèmes éducatifs plus solides et humanistes. Le message de Koumra résonne au-delà des frontières tchadiennes et peut inspirer des initiatives similaires à travers le monde.

Conclusion : Perspectives d’avenir

La journée de l’enseignement catholique à Koumra a mis en lumière des enjeux éducatifs cruciaux, avec une perspective tournée vers l’avenir. En mettant l’accent sur l’espoir et la vocation, Mgr Tibingar a posé les jalons pour un renouveau éducatif indispensable. Les prochaines étapes devront inclure une meilleure préparation des enseignants et un soutien accru de la communauté internationale pour renforcer les systèmes éducatifs fragiles.

En fin de compte, le mouvement amorcé à Koumra pourrait bien s’étendre et inspirer une réforme éducative nécessaire et attendue, tant au Tchad qu’à l’échelle mondiale.