Manifestation contre la présence de l’armée américaine

Le régime militaire au pouvoir au Niger, qui a pris le contrôle par le biais d’un coup d’État en juillet dernier, a dénoncé cet accord «avec effet immédiat». Cependant, Washington considère que la coopération militaire entre les États-Unis et le Niger est mutuellement bénéfique. Le département d’État américain attend des éclaircissements de la part des autorités de transition au Niger concernant cette décision. Ils souhaitent discuter des futures étapes et maintenir des partenariats visant à détecter, prévenir et réduire la violence terroriste tout en favorisant le développement économique et social.
 
Par ailleurs, la délégation américaine, dirigée par le Général Michael Langley, commandant militaire américain pour l’Afrique, a quitté le Niger peu avant l’annonce de la fin de l’accord. Les responsables américains ont exprimé leurs inquiétudes quant aux relations potentielles du Niger avec la Russie et l’Iran. Ils ont également souligné l’importance du respect de la souveraineté du Niger et des préoccupations des deux parties.
 
En outre, le Général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire au Niger, a adressé ses «chaleureuses félicitations» à Vladimir Poutine après sa réélection, exprimant sa volonté de renforcer les relations avec la Russie. Le Niger semble ainsi se rapprocher du Kremlin, tout en exigeant le départ des soldats français, à l’instar de ses voisins le Mali et le Burkina Faso, également gouvernés par des militaires.