​Mao, une ville menacée par le ravin et l’avancée du désert

À certains moments, la ville semble désertée, vidée de sa main-d’œuvre. Elle ne se repeuple que lors des grandes fêtes, telles que le Ramadan, la Tabaski, la fête du Sultan, et d’autres occasions de grands rassemblements. Les ressortissants de la région, y compris les politiciens, les commerçants, et d’autres, se rassemblent rapidement à l’appel de leurs chefs, sans hésitation.

Faute d’emplois, les jeunes actifs s’installent à N’Djamena et dans d’autres villes du Tchad. La ville manque de nouvelles infrastructures architecturales ; la plupart des bâtiments sont anciens. Les commerçants du Kanem préfèrent construire ailleurs que dans leur propre province. Pourtant, Mao abritait la première école française indigène sous l’ère coloniale, fondée en 1911 avec seulement onze élèves. C’est également la région où le fossile de Toumaï a été découvert au nord du Kanem. La ville est un centre important pour l’histoire culturelle et cultuelle. Cependant, en raison du manque de politiques de l’État tchadien, Mao est aujourd’hui presque inexistante.