mise en œuvre du projet « Banque de la Famille »
Introduction
Imaginez un monde où chaque femme, peu importe son origine ou ses circonstances, a un accès direct aux ressources financières nécessaires pour devenir l’architecte de son propre avenir. Selon les données de la Banque Mondiale, l’égalité d’accès aux services financiers pourrait potentiellement augmenter le PIB mondial de près de 12 trillions de dollars d’ici 2025. C’est cette vision inspirante qui a motivé le ministère de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, en partenariat avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à organiser un atelier crucial sur la mise en œuvre du projet "Banque de la Famille". Réunissant des représentants de plusieurs pays, cet événement s’est tenu à l’Hôtel de l’Amitié au Tchad, et a marqué une étape significative vers l’autonomisation économique des femmes dans la région du G5 Sahel.
Mise en contexte : Un partenariat stratégique
Cet atelier, dirigé par Cherif Allatchi Galmay, secrétaire général adjoint du ministère, met en lumière la collaboration essentielle entre le Tchad et ses partenaires internationaux. Les participants incluaient des délégués du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Mauritanie, illustrant ainsi l’implication collective en faveur d’une cause commune. Cherif Allatchi Galmay a ouvert la séance en exprimant non seulement sa satisfaction concernant l’organisation de cet événement, mais également sa gratitude envers les partenaires qui s’engagent réellement pour promouvoir la lutte contre la pauvreté et l’inégalité des genres.
Les défis spécifiques du Tchad
L’analyse des données démographiques révèle que le Tchad est composé en grande partie de femmes et de jeunes. Cependant, ces groupes sont souvent confrontés à des obstacles structurels qui limiteront leur accès aux opportunités économiques. Dans son discours, M. Galmay a souligné que ces défis ne sont pas seulement des problèmes économiques, mais des questions d’égalité et de justice sociale. En effet, lors de la 7e conférence ministérielle de l’OCI qui s’est tenue à Ouagadougou en 2018, la résolution N°10/7-F a été adoptée, affirmant l’importance de promouvoir le concept de la "Banque de la Famille" comme une réponse stratégique aux difficultés auxquelles sont confrontées les femmes dans le domaine financier.
La "Banque de la Famille" : Un outil d’innovation
La "Banque de la Famille" n’est pas simplement un projet de financement, mais un véritable levier de changement. Elle vise à surmonter les obstacles structurels existants en proposant des mécanismes de micro-financement qui tiennent compte des réalités économiques des femmes et des jeunes dans la région. En s’appuyant sur des modèles économiques inclusifs, cette initiative ouvre la voie à des solutions novatrices qui permettent non seulement d’accéder aux financements, mais également d’acquérir des compétences essentielles pour bâtir des entreprises durables.
Des avancées concrètes depuis 2021
Depuis le lancement des travaux en 2021, des progrès significatifs ont été réalisés. En effet, la création d’un comité de pilotage et d’un comité technique de validation a permis d’encadrer et de structurer les efforts de mise en œuvre du projet. De plus, un plan de travail détaillé a été élaboré en collaboration avec l’OCI et ses institutions spécialisées. Ces étapes sont fondamentales pour garantir que la "Banque de la Famille" ne reste pas un projet sur le papier, mais se concrétise par des actions tangibles sur le terrain.
Des témoignages inspirants
Des femmes entrepreneurs du Tchad ont déjà commencé à témoigner des effets positifs de cette initiative. Par exemple, Fatou, une jeune mère de famille, a pu obtenir un micro-crédit grâce à la "Banque de la Famille". Elle a déclaré : « Avec ce soutien, j’ai pu démarrer mon activité de vente de produits alimentaires. Cela m’a non seulement permis de subvenir aux besoins de ma famille, mais cela m’a également offert une indépendance financière. » Des histoires comme celle de Fatou ne sont que la partie émergée de l’iceberg et résument parfaitement l’impact que peut avoir cette initiative sur la vie quotidienne des femmes.
Une évaluation critique : Les défis à surmonter
Bien que le projet "Banque de la Famille" soit prometteur, certains défis demeurent. Le manque d’éducation financière parmi les groupes cibles, les préjugés culturels et la méfiance envers les institutions financières sont autant d’obstacles à surmonter. Afin que cette initiative atteigne ses objectifs, il est crucial d’intégrer des programmes de sensibilisation et d’éducation financière dans le projet. Par exemple, des ateliers de formation sur la gestion financière et des séances d’information sur les droits des femmes pourraient grandement aider à surmonter ces défis.
Vers une stratégie d’avenir
Pour assurer la pérennité de ce projet et son succès, il serait judicieux d’explorer des partenariats avec des entreprises locales et internationales qui partage le même objectif d’autonomisation des femmes. De tels partenariats pourraient faciliter l’accès à des réseaux commerciaux, apportant ainsi un soutien complémentaire aux compétences financière et entrepreneuriale que les femmes développeront grâce à la "Banque de la Famille".
Conclusion
L’atelier organisé par le ministère de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, en association avec l’OCI, constitue un jalon important vers l’autonomisation des femmes au Tchad et dans les États du G5 Sahel. En travaillant ensemble pour promouvoir la "Banque de la Famille", nous ne faisons pas que traiter des enjeux économiques ; nous bâtissons un avenir où chaque femme a le pouvoir de changer sa vie et d’influencer celle de sa communauté.
Pour créer un impact durable, il est essentiel que chacun d’entre nous s’engage à soutenir cette cause. Que ce soit par des actions concrètes, des dons, ou simplement en sensibilisant notre entourage à ces questions cruciales, nous avons tous un rôle à jouer. Souvenons-nous que l’égalité des chances ne peut être réalisée qu’avec des actions concertées et continues. Ensemble, transformons ces rêves en réalité.