Urgences climatiques : Le PNUD et le projet Pilier s’allient aux jeunes pour contrer les inondations à N’Djamena

Alors que les inondations deviennent de plus en plus fréquentes à N’Djamena, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le projet Pilier unissent leurs forces avec les jeunes des 1er et 7ᵉ arrondissements pour faire face à cette menace croissante. Cette initiative prend une dimension particulière dans un contexte où les prévisions annoncent une intensification des phénomènes pluviaux.

Pourquoi les jeunes de N’Djamena se mobilisent contre les inondations ?

Les récentes inondations dans la capitale du Tchad ont mis en lumière l’urgence d’une réponse collective. En 2024, près de 60% des quartiers de N’Djamena ont été touchés, causant des dégâts importants et affectant des milliers de résidents. Pour y remédier, le PNUD et le projet Pilier collaborent activement avec les associations de jeunes, notamment celles des quartiers d’Ambatta et de Miskine.

Une collaboration axée sur la prévention et l’adaptation

Ce mardi 17 juin 2025, une délégation du PNUD a visité Ambatta et Miskine pour évaluer les progrès des initiatives communautaires. Ces actions ciblent la prévention des risques et la gestion des eaux stagnantes, afin de réduire l’impact destructeur des pluies torrentielles. Il s’agit d’installer des systèmes de drainage efficaces et de renforcer les infrastructures locales.

Le rôle crucial des associations locales

Les déclarations inspirantes des leaders communautaires

Moussa Alifa, président de l’association Faïna de Miskine, exprime les défis persistants : « Depuis 2012, nous affrontons les inondations avec des moyens limités. Grâce au soutien du PNUD, nous espérons changer les choses durablement. » Ses mots font écho à une réalité éprouvante mais résiliente, où chaque saison des pluies suscite une inquiétude renouvelée.

Toïadoum Djimasta Viviane, de l’association des jeunes d’Ambatta, partage également son enthousiasme : « Améliorer nos rues avec l’aide du PNUD est un acte citoyen. Nous invitons tous les jeunes à se joindre à nous pour le développement et l’entraide de notre communauté. »

Résultats et perspectives d’avenir

Une approche durable pour l’autonomisation économique

À la fin des activités, les volontaires sont non seulement reconnus, mais également rémunérés. Ces fonds sont destinés à favoriser des activités génératrices de revenus, renforçant ainsi la résilience économique des communautés. Cette approche holistique vise à créer un cycle vertueux de développement et de sécurité.

Implications pour la résilience urbaine au Tchad

Le projet s’inscrit dans une stratégie plus large du PNUD visant à renforcer la résilience urbaine de N’Djamena face aux défis climatiques. L’engagement des jeunes est considéré comme un levier essentiel pour bâtir un avenir durable là où l’urbanisation rapide rencontre les changements climatiques.

Vers un avenir plus solide

À travers cette initiative, le PNUD et le projet Pilier jettent les bases d’un modèle inspirant de coopération et de solidarité communautaire. Alors que les prévisions climatiques restent alarmantes, la mobilisation continue offre une lueur d’espoir pour les habitants de N’Djamena.

Dans les années à venir, le succès de ces projets pourrait influencer d’autres régions vulnérables du Tchad à adopter des solutions similaires. La collaboration actuelle ne trace pas seulement un chemin contre les inondations, mais pose également les jalons d’un développement durable et inclusif, impliquant les générations futures dans un mouvement de changement positif.

Ainsi, ce partenariat entre le PNUD, le projet Pilier et les jeunes des 1er et 7ᵉ arrondissements n’est pas seulement un combat contre l’eau, mais une opportunité de reconsidérer la manière dont les communautés peuvent se réinventer face aux défis environnementaux mondiaux.