
Mobilisation des Panafricanistes Centrafricains : Unis contre le Franc CFA avec Kémi Seba – Ce qu’il faut absolument savoir aujourd’hui
Mobilisation Panafricaine à Bangui : Un Appel Urgent à la Fin du Franc CFA
Récemment, environ 250 panafricanistes centraliens se sont réunis à Bangui pour une conférence marquante, mettant en lumière une problématique cruciale : l’utopie d’indépendance des États africains face à l’inertie du franc CFA. Cette monnaie, encore utilisée en 2025, continue d’influer sur les politiques économiques de pays qui, pour la plupart, ont obtenu leur indépendance il y a plus de soixante ans. Au cœur des discussions, des leaders de jeunesse et des responsables de mouvements consultatifs ont identifié l’urgence de se libérer d’une dépendance néfaste, tout en abordant les enjeux d’un développement économique autonome.
Pourquoi l’Avenir des Économies Africaines s’Accroche au Franc CFA ?
Le franc CFA, dénoncé comme une « monnaie de l’asservissement », est devenu un symbole de la lutte pour une réelle autonomie économique en Afrique. Les participants ont souligné que ce système monétaire limite les capacités des gouvernements à soutenir les producteurs locaux et à innover dans l’industrialisation. À une époque où les pays cherchent à diversifier leurs économies et à répondre aux besoins croissants de leurs citoyens, cette contrainte est devenue insoutenable.
Une Monnaie qui Entrave l’Industrialisation
En évoquant les implications du franc CFA sur le développement local, les intervenants ont souligné que ce système monétaire empêche de nombreuses nations africaines d’investir dans des infrastructures cruciales. Par exemple, un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) a révélé qu’un tiers des pays africains dépendaient encore des importations alimentaires, compromettant ainsi leur sécurité alimentaire. Les gouvernements voient leur marge de manœuvre limitée, rendant toute stratégie d’industrialisation difficile, voire impossible.
Les Accords de Coopération : Une Illusion d’Indépendance
La conférence a également mis en lumière les accords de coopération signés entre la France et ses anciennes colonies. Ces accords, souvent jugés très désavantageux, perpétuent l’influence française dans des secteurs clés tels que l’économie et la défense. Les conséquences de cette dépendance sont dramatiques : les pays africains demeurent consuméristes, ne parvenant pas à valoriser leurs ressources naturelles. Un nombre alarmant de dirigeants qui ont tenté de remettre en question cette situation ont fait face à des menaces de renversement ou à l’isolement.
Une Réflexion sur l’Émigration des Jeunes
Face à un avenir incertain, de nombreux jeunes se voient contraints d’envisager l’émigration comme la seule option viable. Cette fuite des cerveaux, alimentée par un sentiment d’impuissance, pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le développement à long terme des nations africaines. Loin d’être un simple problème économique, cette situation menace la stabilité et la cohésion sociale, une réalité à laquelle il est impératif de répondre.
Vers une Monnaie Africaine Souveraine : Un appel à l’Action
L’apogée de la conférence a été marquée par les déclarations de Socrate Gutenberg, président du Mouvement Panafricain des Amis de la Liberté (MPAL). Il a plaidé pour la création d’une monnaie africaine véritablement souveraine, entièrement conçue par et pour les Africains. Il a souligné l’urgence d’une révision, voire d’une abolition complète, des accords coloniaux qui entravent le progrès du continent, appelant à une coopération interafricaine fondée sur des principes panafricanistes authentiques.
La Nécessité d’un Changement Radical
Gutenberg a décrit le franc CFA comme « un instrument du colonialisme français », inconcevable dans l’ère moderne où les nations aspirent à prendre en main leur destin économique. Découlant de ce constat, il a également souligné la nécessité d’un changement audacieux dans la perception des leaders africains et de la jeunesse. Une conscience collective doit émerger pour remettre en question l’héritage colonial toujours présent dans les structures économiques actuelles.
La Réalité du Franc CFA : Un Outil de Domination
En soulignant que le franc CFA, établi en 1945 et réparti entre la BECEAO et la BEAC, est souvent présenté comme une garantie de stabilité, les intervenants ont révélé son rôle paradoxal en tant qu’outil de domination. En effet, cette monnaie représente l’une des forces les plus puissantes du colonialisme français, maintenant les économies africaines dans une dépendance critique.
Les Avertissements des Experts
Plusieurs experts présents à la conférence ont corroboré ces affirmations. Un économiste notoire a rappelé que « continuer d’utiliser une monnaie héritée du colonialisme est une entrave à la souveraineté réelle des États africains ». Ces mises en gardes s’accompagnent d’un cri d’alarme face aux défis économiques croissants auxquels ces pays sont confrontés.
Perspectives d’Avenir : Renforcer l’Unité Africaine
Inspirés par les échanges riches de la conférence, les participants ont convenu que l’unité est essentielle. Travailler ensemble vers un objectif commun, tel qu’une monnaie africaine unique, pourrait être la clé pour surmonter les défis économiques. Cette initiative nécessite la participation active de tous les acteurs, des gouvernements aux jeunes leaders, en passant par les entrepreneurs locaux.
La Coopération Interafricaine comme Solution
Il est crucial de renforcer la coopération interafricaine pour bâtir une économie qui bénéficie à tous. Une nouvelle ère de collaboration pourrait, non seulement permettre de créer des alternatives à la dépendance économique, mais aussi créer un sentiment de solidarité dans la lutte pour l’émancipation.
Conclusion : Une Urgence à Agir pour le Développement Durable
La conférence de Bangui a jeté un éclairage nouveau sur la nécessité d’une prise de conscience collective face aux défis hérités du passé colonial. La lutte pour une Afrique souveraine, libre d’une monnaie d’asservissement, est à la fois un impératif éthique et économique. En agissant maintenant, les nations africaines peuvent envisager un avenir où elles maîtrisent leur destin.
Une plus grande attention doit être portée à l’éducation et à l’outillage des jeunes leaders, car ils représentent l’avenir du continent. Les prochains développements dans cette lutte pour la souveraineté monétaire auront un impact considérable sur la direction que prendra l’Afrique et sur sa quête d’un développement véritablement autonome.