Moundou : le procureur Mounir Hassan Tidjiani appelle les hommes en toge à évacuer les dossiers urgents
Après deux mois d’arrêt à cause de la grève des magistrats, les activités ont repris le lundi 11 septembre au Palais de justice de Moundou. Mais timidement.
En effet, suite à la suspension de la grève des magistrats, les activités judiciaires ont repris le lundi 11 septembre 2023 à Moundou. Du tribunal de grande instance en passant par la Cour d’appel de Moundou, les hommes en toge sont bien en place. Quelques justiciables consultent le tableau d’affichage des rôles d’audience, certains assis à même le sol attendent la programmation d’autres affiches.
“Dès l’annonce de la suspension de la grève des magistrats j’ai hâte de voir enfin mes dossiers faire le circuit des différents services”, a déclaré un justiciable. Car, soutient-il, c’est depuis plus de 2 mois son neveu est gardé “innocemment” au commissariat. La grève est venue prolonger encore sa garde à vue qui a déjà dépassé le délai légal.
Dans le cabinet du procureur de la République près le tribunal de grande instance, deux plaintes se trouvent sur la table. L’une est portée par un huissier qui a été menacé par les gardes municipaux lors de sa descente dans les locaux de la Mairie de Moundou et la seconde plainte est déposée par l’ex-maire Laoukein Médard contre 3 jeunes pour diffamation suite à une pétition. Lesdites ont été orientées par le procureur de la République près le tribunal de grande instance Mounir Hassan Tidjiani vers la Police judiciaire pour des besoins d’enquête. Alors que dans la salle d’audience de la Cour d’appel s’ouvrent des audiences pour les affaires civiles.
La grève des magistrats n’a pas seulement impacté l’appareil judiciaire, mais elle a aussi violé le droit des présumés auteurs et quelques inculpés croupissant dans les brigades et commissariat. “Tous les présumés auteurs qui ont dépassé le delai légal de garde à vue, leurs dossiers seront traités de manière exceptionnelle”, a fait savoir Mounir Hassan Tidjiani. Pour finir, le procureur demande aux justiciables de venir suivre leurs dossiers car les jours des audiences sont maintenues. Le compte à rebours est ainsi donc lancé. Pour rappel, la grève a été levée juste pour un mois.