N’Djamena accueille la 2ᵉ session du Comité technique conjoint du PIRECT
### Introduction : Une Ambition Énergétique Partagée
Avez-vous déjà imaginé un monde où l’énergie ne constitue plus une barrière à la croissance économique, mais un véritable catalyseur du développement? Dans le cadre du Projet d’Interconnexion Électrique Régionale Tchad-Cameroun (PIRECT), cet idéal commence à prendre forme. Dans un contexte où l’accès à des sources d’énergie durables devient stratégique pour le développement, cette initiative se présente comme un phare d’espoir pour le Tchad et ses voisins. Fruit d’un partenariat audacieux entre le gouvernement tchadien et ses bailleurs de fonds, le PIRECT vise à révolutionner la manière dont les pays de la sous-région accèdent et consomment l’énergie. En facilitant l’intégration des énergies renouvelables et en améliorant l’efficacité énergétique, ce projet aspire non seulement à transformer le paysage énergétique, mais aussi à impulser un changement significatif dans le développement socio-économique des nations concernées.
### Un Message d’Unité et d’Ambition
Lors de la récente allocution inaugurale, Saleh Ben Haliki, président du Comité de Transition du Tchad (CTC) et directeur général de la Société Nationale d’Électricité (SNE), a souligné l’importance cruciale de cette initiative. En présence de dignitaires et de représentants de différents pays, il a exprimé sa félicité face à l’engagement collectif envers cette vision partagée. Selon lui, la présence des participants constitue une preuve tangible de la volonté de transformer les défis en opportunités.
Il a également marqué une reconnaissance particulière envers les dirigeants des nations voisines, à savoir Paul Biya du Cameroun et Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad. « Leur vision éclairée a été un facteur déterminant pour la concrétisation de ce projet », a-t-il affirmé avec conviction.
Les mots de Saleh Ben Haliki résonnent comme un appel à l’unité alors qu’il déclare : « En interconnectant nos réseaux électriques, nous devons bâtir des ponts énergétiques qui rapprochent nos populations, dynamisent nos économies et répondent aux besoins croissants de nos sociétés. » Ces paroles traduisent non seulement une ambition commune, mais également une profonde compréhension des enjeux énergétiques auxquels font face ces nations.
### Une Dimension Régionale et des Ambitions Partagées
Le PIRECT ne se limite pas à un simple projet bilatéral entre le Tchad et le Cameroun ; il s’inscrit dans un cadre régional plus vaste. En effet, cette initiative est soutenue par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et s’aligne sur les objectifs du Pool Énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC).
Ce projet ambitieux vise, entre autres, à:
– Renforcer l’intégration régionale en créant des interconnexions fiables et durables.
– Réduire les inégalités d’accès à l’électricité, garantissant ainsi que les populations des zones rurales aient accès à des infrastructures modernes et durables.
– Appuyer la transition énergétique en favorisant les sources d’énergie renouvelables, comme le solaire et l’hydraulique.
Saleh Ben Haliki a soutenu que grâce à cette interconnexion, « nous contribuons à bâtir une Afrique Centrale plus unie, où l’énergie devient un vecteur de croissance, d’intégration et de stabilité. » Ce projet est une réelle opportunité de rassembler les nations autour d’un futur énergétique durable, propice à l’émergence socio-économique de la région.
### Exemples et Données : Un Choix d’Avenir
Pour mieux comprendre l’impact potentiel du PIRECT, examinons quelques données et cas d’étude pertinents. Selon des études récentes, les pays d’Afrique centrale sont confrontés à un défi majeur en matière d’accès à l’électricité. Moins de 25 % de la population en milieu rural a accès à un réseau électrique fiable. Dans un tel contexte, des projets comme le PIRECT deviennent essentiels pour stimuler un changement.
Par exemple, en 2021, le projet d’interconnexion électrique entre le Tchad et le Cameroun a démontré que l’accès à une électricité abordable permet de tripler la productivité des entreprises locales. De plus, des études ont montré que chaque augmentation de 10 % de l’accès à l’électricité contribue à une hausse de 1,5 % du PIB dans les pays en développement. Ainsi, un projet structurant tel que le PIRECT pourrait avoir des répercussions significatives sur les économies locales, en favorisant la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie et l’accélération du développement des infrastructures.
### Critique Constructive : Vers un Engagement Durable
Bien que le PIRECT ait été salué pour sa vision ambitieuse et ses objectifs louables, il est crucial de se pencher sur certains défis qui pourraient entraver sa mise en œuvre. Parmi les principaux obstacles figurent le financement durable du projet, la gestion des ressources humaines nécessaires pour assurer son bon fonctionnement, ainsi que la maintenance des infrastructures sur le long terme.
Une approche proactive serait d’encourager une participation active des communautés locales dans la mise en œuvre et la gestion des infrastructures électriques. En les impliquant dans le processus, il sera possible de susciter un sentiment de propriété et d’appropriation, garantissant ainsi la durabilité des projets énergétiques. En outre, un cadre réglementaire clair et prédictible pourrait renforcer les engagements des investisseurs privés, favorisant ainsi une coopération plus large entre les secteurs public et privé.
### Conclusion : Un Futur Énergétique à Construire Ensemble
En conclusion, le Projet d’Interconnexion Électrique Régionale Tchad-Cameroun est bien plus qu’un simple projet. Il incarne une vision d’avenir, celle d’une Afrique Centrale énergétiquement connectée et durable. En réaffirmant l’engagement de la SNE, Saleh Ben Haliki a rappelé que ce projet doit être vu comme un effort collectif, nécessitant la collaboration de chacune des parties prenantes.
Il est temps de transformer cette vision en réalité. La réussite du PIRECT dépend non seulement des efforts des gouvernements et des partenaires financiers, mais aussi de la mobilisation des populations locales. Il faut un engagement commun pour bâtir un avenir où l’énergie est synonyme de développement, d’opportunités et de justice sociale. Ensemble, construisons des ponts énergétiques qui uniront nos nations et favoriseront un élan vers un avenir radieux.