
Ngaoundéré : Lancement de la Campagne Innovante du MINJEC pour le Réarmement Civique et Économique à la Prison Centrale – Infos Essentielles du Jour
Ngaoundéré : Le MINJEC intensifie son action en faveur de la jeunesse à la Prison Centrale
Dans un contexte où l’engagement civique et entrepreneurial est plus que jamais nécessaire, le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC), Mounouna Foutsou, a marqué un tournant significatif lors de sa visite le 11 mai 2025 à la prison centrale de Ngaoundéré. Cette initiative vise à réformer et à réintégrer des jeunes détenus, une démarche exemplaire qui répond à des enjeux sociaux cruciaux pour la jeunesse camerounaise.
L’importance de cette campagne est accentuée par le fait que 90 % des détenus, soit environ 1 170 jeunes, sont issus de milieux vulnérables. Dans un pays où le taux de chômage chez les jeunes dépasse 35 %, cette démarche pourrait bien constituer une solution d’avenir pour nombreux d’entre eux.
Engagement du gouvernement envers la jeunesse
Un voyage symbolique chargé de sens
La visite du MINJEC, accompagné du Gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, revêt un caractère symbolique fort. Ce parcours est non seulement une reconnaissance des défis auxquels sont confrontés les jeunes détenus, mais aussi une preuve de la détermination du gouvernement camerounais à les soutenir. Le régisseur de la prison, Charles Lucien Siema, a souligné que ce genre d’initiatives est essentiel pour bâtir un avenir prometteur pour ces jeunes, dont la majorité aspire à se réintégrer dans la société.
Une réalité alarmante pour les jeunes
L’aspect démographique de la population carcérale est frappant. Sur les 1 300 détenus de la prison, on trouve 24 femmes et 33 mineurs, dont beaucoup sont enfermés dans des conditions souvent inhumaines. Cette visite vise à sensibiliser l’opinion sur la nécessité d’un traitement plus humain et d’une réhabilitation adéquate pour ces jeunes.
Une formation pour une réinsertion durable
Activités de réarmement entrepreneurial
Lors de cet événement, plus de 500 détenus ont pu participer à des sessions de réarmement entrepreneurial. Ces formations visent à transformer leur mentalité, en leur fournissant non seulement des compétences pratiques, mais également un soutien moral. En effet, des kits de réinsertion professionnelle, comprenant des outils de couture, de menuiserie et des équipements agricoles, ont été remis aux participants pour faciliter leur futur retour à la vie active.
Témoignages et retours d’expérience
Un détenu, étudiant les métiers du bâtiment, a partagé son enthousiasme : « C’est une chance incroyable, j’espère pouvoir utiliser ces compétences pour me construire un avenir. » Des formations comme celles-ci, assorties de financements possibles, pourraient contribuer à réduire le taux de récidive.
Un soutien matériel et symbolique
Un don qui fait la différence
À la fin de sa visite, le ministre a marqué le coup en remettant un don symbolique de 500 000 francs CFA au régisseur de la prison, ainsi qu’un drapeau national et un tableau des emblèmes de la République. Cela représente non seulement un soutien matériel, mais également une reconnaissance symbolique de l’appartenance des détenus à leur pays.
Impact sur la communauté locale
Cette démarche n’est pas isolée; elle fait partie d’une série d’initiatives gouvernementales visant à redynamiser les relations entre l’administration pénitentiaire et les communautés locales. En encourageant la participation active des détenus, le gouvernement espère renforcer la cohésion sociale et réduire les tensions au sein de la prison.
Perspectives et enjeux futurs
Un défi collectif
Les enjeux à long terme de cette initiative sont multiples. Un renforcement des compétences chez les jeunes détenus peut contribuer à une société plus stable. Les autorités doivent également envisager un suivi post-libération pour maximiser les chances de réinsertion réussie.
Appel à davantage d’initiatives
Cette action du MINJEC pourrait inciter d’autres ministères et ONG à s’engager dans des programmes similaires, élargissant ainsi le rayon d’action à d’autres institutions pénitentiaires du pays. Encourager cette dynamique pourrait se traduire par une diminution significative des taux de récidive et une amélioration de la sécurité publique.
Conclusion
Le succès de cette campagne de réarmement civique et entrepreneurial à la prison centrale de Ngaoundéré ne peut être sous-estimé. En offrant des outils concrets et une formation adaptée, le MINJEC ouvre la voie à une jeunesse libérée des chaînes de l’arriération sociale. Alors que l’urgence de l’action est palpable, il est crucial que cette initiative soit consolidée et étendue à d’autres régions du pays. Le regard des Camerounais sera tourné vers l’évaluation des résultats dans les mois à venir, avec l’espoir que cette étape marquera le début d’une nouvelle ère pour de nombreux jeunes désireux de se réintégrer et de bâtir un avenir meilleur.