” Nous voulons une vraie digue, une digue qui devra durer au-delà de 50 ans”, Minnamou Djobsou Ezéchiel, porte-parole de l’association jeunesse active du 9e arrondissement

L’association jeunesse active du 9e arrondissement a fait un point de presse relatif à la digue en construction dans le 9e arrondissement, ce samedi 7 octobre 2023.

L’association jeunesse active, à l’instar de la population du 9e arrondissement dans sa globalité, saisit cette occasion pour saluer l’effort consenti par le gouvernement de la transition en décidant de rénover la digue. Malheureusement, quelques semaines après le lancement des travaux, la population a vite déchanté en raison de la qualité de cette digue construite à la va-vite en terre battue, mais dont le montant global est de 22 milliards de nos francs“, souligne Minnamou Djobsou Ezéchiel, porte-parole de l’association.

Selon lui, après plusieurs rencontres avec les experts du domaine pour des avis techniques sur la qualité de la digue conformément au fond déboursé, il ressort que trois grands éléments n’ont pas été respectés dans la construction de cette digue par l’entreprise.

” D’après les experts, le choix du talus est un facteur indispensable pour éviter l’érosion d’une digue, celle du 9e arrondissement ne respecte pas cette norme, car les images qui circulent sur le réseau bleu, et même l’État actuel de cette digue, en sont des preuves”, indique-t-il.

Par rapport au choix des matériaux, poursuit-il, les experts notent que l’entreprise contractante n’a pas choisi adéquatement les terres aux fins d’avoir une digue solide et durable, parce que, de part et d’autre, ce sont des remblais, quelques fois même un mélange de sable. Ce qui prouve que l’on n’a pas mené des études du sol avant l’utilisation des terres.

“Quant à l’imperméabilité de la digue, il est clair qu’avec l’allure où les travaux sont faits, le compactage n’a pas non plus respecté les normes. C’est pourquoi, des fissures et ravins , çà et là “, détaille Minnamou Djobsou Ezéchiel, porte-parole de l’association.

Nous serons ravis d’avoir des avis techniques du bureau de contrôle et non des déclarations politiques comme le fait le ministre. Puisque d’après lui, les travaux sont réalisés à plus de 80 % et qu’il resterait seulement 1 kilomètre et 30 mètres pour achever la digue en vue de sa réception… Nous appelons le gouvernement à s’imposer afin que l’entreprise respecte les termes des clauses qui l’on conduit à lui attribuer le marché, car nous voulons une vraie digue, une digue qui devra durer au-delà de 50 ans“, a-t-il conclu.