opportunité économique ou menace à la sécurité ?

Depuis quelques années, la capitale N’Djamena accueille de nombreux jeunes étrangers, notamment des Haoussas, des Camerounais et bien d’autres nationalités. Ces derniers cherchent une vie meilleure, notamment à travers des activités génératrices de revenus.

Malgré le fait que le Tchad soit classé en bas de tous les indices et que la majorité de la population vive au seuil de la pauvreté, la capitale tchadienne continue à attirer des jeunes étrangers et des ruraux. Cette coexistence entre autochtones, allochtones et immigrés est courante, alors que la ville devient un lieu de business pour les jeunes sans emploi. Malheureusement, elle peut également devenir une source de démographie et d’insécurité.

Ce qui semble difficile à comprendre, c’est que la plupart de ces jeunes étrangers se trouvent dans une situation irrégulière. On peut donc s’interroger : comment sont-ils arrivés dans la capitale sans aucun papier ? Cette question doit être posée aux responsables chargés de la sécurité aux frontières. Cependant, la présence massive de jeunes étrangers continue de nourrir les débats. Ils sont nombreux dans certains quartiers, tels que Ridina, Kabalaye, Moursal, Dembé et Sabangali, pour n’en citer que quelques-uns.

Il manque cependant une véritable politique d’immigration. Sinon, leur présence n’est pas négative, mais elle peut aussi être positive en termes de développement économique et de diversité culturelle. Cependant, s’ils se trouvent en majorité dans une situation irrégulière, sans titre de séjour ou autres documents, cela constitue une perte pour la caisse publique et une insécurité. Est considéré comme un étranger celui qui ne possède pas de papier d’identité tchadien (carte d’identité ou passeport).

Il convient de noter que, dans la convention de libre circulation entre les pays voisins, les ressortissants de certains pays, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo, sont exemptés de visas tchadiens pour un séjour de moins de 90 jours. La solidarité envers les étrangers n’est pas à décrire à N’Djamena, mais la régularisation de leurs papiers fait défaut.