opportunités et défis pour la jeunesse, selon les experts en NTIC et les magistrats
Selon Frédéric, cette époque marque également l’amorce d’un processus démocratique et pluraliste du paysage médiatique dans la plupart des pays d’Afrique noire francophone, notamment avec l’apparition des NTIC. Pour le président de l’UJAT, le Tchad, à l’instar des autres pays en voie de développement, a connu cette mutation technologique avec l’apparition d’Internet vers la fin des années 90. Il a indiqué que la Constitution tchadienne consacre la liberté d’information et de communication comme étant un droit fondamental du citoyen.
Dans ce sillage, Me Frédéric a déclaré que la réaction du législateur ne s’est pas fait attendre, car plusieurs textes ont été adoptés en fonction des supports de communication. Ces supports ou outils de communication sont multiples et variés, car certains ne sont pas ouverts à l’audience du public (comme le téléphone), tandis que d’autres constituent de véritables tribunes de discussions publiques, parmi lesquelles la radio et la télévision demeurent les plus anciennes. Cependant, l’apparition des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) vient combler les insuffisances techniques des anciens supports d’information et de communication pour répondre aux exigences modernes, a-t-il expliqué.
Me Frédéric a conclu que les réseaux sociaux contribuent à une démocratie participative par le biais de débats d’opinion, de la critique des actions du gouvernement et de l’exigence de transparence aux États. Un panel composé de docteurs en NTIC, de magistrats et de sociologues s’est relayé pour dominer le thème.
Un panel composé de docteurs en NTIC, de magistrats ainsi que de sociologues s’est relayé pour dominer le thème. Selon les panélistes, la numérisation s’empare de tous les domaines d’activités humaines et les grandes techniques et stratégies sont détenues par les acteurs du monde numérique. Ils ont déclaré que les opportunités offertes par le numérique aux jeunes du Tchad sont trop limitées. En effet, ces derniers n’ont pas facilement accès aux services financiers car il y a déjà un manque d’infrastructures concernées et le problème de la qualité s’y ajoute.
Abordant le contexte juridique, l’ancien procureur de la République, Youssouf Tom, a relevé que le système numérique couvre un vaste domaine. Au Tchad, il n’y a pas de loi spéciale qui s’articule sur le numérique, dit-il. Selon lui, en 2017, une loi a été adoptée pour contrôler ou réglementer le numérique. Il s’agit de la loi pénale dans l’un de ses articles qui stipule que « toute personne qui crée, télécharge ou diffuse des publications à caractère raciste risque une amende allant de 1 à 10 millions ».
La loi tchadienne protège également les individus, car ceux qui s’en prennent à d’autres seront emprisonnés de 1 à 5 ans », a ajouté Youssouf Tom. Après avoir démontré l’insuffisance et la faiblesse de la loi dans le cadre du numérique, Youssouf Tom recommande le renforcement du système judiciaire afin que ceux qui transgressent les limites soient réprimés.