Renforcement urgent des capacités des collectivités du Kanem : Une formation cruciale pour l’avenir économique local

La gouvernance locale au Tchad est à un tournant décisif. Ce mardi, le général Asseif Mahamat Assouni, délégué général du gouvernement auprès de la province du Kanem, a dirigé un atelier majeur visant à renforcer les compétences des communes de la région. Cet événement revêt une importance capitale pour la planification stratégique et la recherche de financements, des éléments essentiels pour dynamiser l’économie locale. Dans un contexte où plus de 30 % des communes tchadiennes souffrent d’une gestion budgétaire insuffisante, la nécessité d’une telle initiative n’a jamais été aussi pressante.

Un atelier centré sur la planification et la mobilisation des ressources

Pourquoi cette formation est essentielle pour le Kanem ?

Le Kanem, souvent en proie à des défis économiques majeurs, voit dans cet atelier une lueur d’espoir. L’initiative, soutenue par la GIZ dans le cadre du projet « Paix, transhumance et développement de l’économie pastorale autour du lac Tchad (PETRADEP) », met en avant des méthodes efficaces de planification et mobilise les acteurs locaux pour attracté des fonds nécessaires au développement. En analysant les besoins spécifiques de la région, cette formation vise à pallier les lacunes identifiées concernant la gestion des ressources financières locales.

Une mobilisation cruciale des partenaires

Cet atelier a réuni diverses parties prenantes, notamment des autorités administratives, militaires et traditionnelles, ainsi que des représentants d’ONG et de la société civile. Cette multi-dimensionnalité assure une approche collective indispensable pour faire face aux enjeux locaux. En effet, le développement durable ne peut être atteint sans une synergie entre les différents acteurs de la société. Le général Assouni a souligné l’importance de cette coopération pour renforcer la résilience des collectivités locales face aux défis économiques.

Les enjeux de la décentralisation au Tchad

Ce que dit la politique de décentralisation

La décentralisation au Tchad est une priorité du gouvernement, visant à transférer des pouvoirs aux collectivités locales et à favoriser leur autonomie. Ce processus, soutenu par les autorités nationales, est crucial dans un pays où près de 60 % de la population vit en zone rurale. En intégrant des formations sur la planification et la recherche de financements, les communes du Kanem s’alignent sur cette vision en renforçant leur capacité à gérer leurs propres ressources.

Les retombées positives de la formation

Les experts s’accordent à dire que la capacité d’une commune à définir ses priorités et à gérer ses ressources peut transformer profondément son tissu économique. Un rapport de l’ONU souligne que les collectivités bien formées et autonomisées peuvent, en moyenne, augmenter de 20 % leurs revenus budgétaires. L’atelier du Kanem pourrait ainsi jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre d’un modèle de gouvernance efficace, capable de stimuler le développement local.

Les perspectives d’avenir pour le Kanem

Quelles actions à venir ?

Suite aux recommandations formulées lors de cet atelier, il est impératif que les communes du Kanem élaborent des plans d’action concrets. Cela inclut l’établissement de partenariats avec des agences de financement et le développement de projets structurants. La nécessité de documents de planification de qualité est cruciale, car ils permettront de cibler efficacement les besoins spécifiques de la région.

La vision pour un développement durable

À long terme, l’impact de formations comme celles-ci pourrait permettre de créer un modèle de développement durable qui profiterait non seulement aux communes du Kanem, mais aussi à tout le pays. En liant la planification à la recherche de financements, ces ateliers préparent le terrain pour un avenir où les collectivités sont autonomes et résilientes.

Conclusion : Un tournant décisif pour le développement local

L’atelier dirigé par le général Asseif Mahamat Assouni représente une étape significative dans la dynamique de renforcement des capacités des communes du Kanem. En intégrant des approches de planification et de mobilisation de ressources adaptées, cet événement ouvre des perspectives prometteuses pour l’économie locale. À court terme, les autorités et les partenaires doivent se mobiliser dès maintenant pour mettre en œuvre les recommandations.

En somme, la réussite du projet PETRADEP et d’autres initiatives similaires dépendra de la capacité des collectivités à s’approprier ces outils. Le Kanem pourrait ainsi devenir un modèle de gestion locale au Tchad, reflet de l’engagement du pays vers une véritable décentralisation et une autonomie économique durable.

L’avenir du Kanem se dessine, et il est essentiel de poursuivre cette dynamique pour bâtir des collectivités fortes et résilientes.