Ouverture ce mardi à Libreville du Dialogue national inclusif en présence du Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra

Le Dialogue national Inclusif constitue une étape essentielle dans le chronogramme de la transition gabonaise. Les participants se pencheront sur un projet de Constitution, qui sera rédigé par une Assemblée constituante. Ce texte, basé sur la Loi fondamentale de 1991, devra ensuite être adopté par référendum.
Pendant un mois, près de 600 personnes, dont des politiciens, membres de la société civile, religieux, militaires et autres, se réuniront pour discuter d’une profonde réforme du pays. Cela intervient sept mois après le coup d’État qui a renversé le pouvoir d’Ali Bongo.
 
La cérémonie officielle, qui se tiendra au Palais des sports de Libreville, sera marquée par des chorales, des chansons, de la musique et des discours. Elle devrait attirer plusieurs milliers de personnes. Les véritables débats débuteront le mercredi 3 avril au stade d’Angondjé, où les participants se réuniront en plénière pour adopter les derniers textes et finaliser la méthode de travail. Les quelque 600 participants seront répartis entre trois commissions : politique, économique et sociale, elles-mêmes divisées en une douzaine de sous-commissions.
 
Le bureau du dialogue, chargé de piloter ce mois de discussions, est dominé par les religieux « pour des raisons d’indépendance », justifie Mays Mouissi, ministre de l’Économie qui participera à l’événement. Environ 125 représentants de partis politiques seront présents, sachant que le pouvoir n’a accordé qu’un seul membre par formation. Les militaires seront également bien représentés avec 64 membres du CTRI, l’organe de la junte. D’autres groupes tels que les ONG, les enseignants, les jeunes, les syndicalistes et les personnes handicapées auront également leur place dans ces discussions essentielles pour l’avenir du Gabon.
 
Ce dialogue national vise à débattre de toutes les questions politiques, économiques et sociales susceptibles de contribuer à restaurer les institutions, notamment à la réécriture d’une nouvelle constitution. Il s’agit d’une étape cruciale de la transition entamée dans le pays après le coup d’État du 30 août 2023.
 
Cette rencontre diplomatique entre les deux chefs d’État témoigne aussi de l’importance des relations bilatérales et de la volonté de promouvoir la coopération et l’amitié entre le Gabon et la République Centrafricaine.