Pénurie d’amphithéâtres à l’université de N’Djamena : les étudiants en difficulté

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Tom Erdimi, exerce une forte pression sur les responsables des différentes facultés pour qu’ils terminent l’année académique dans les quatre prochains mois. Cependant, les facultés peinent à trouver des salles disponibles pour les cours, créant une situation difficile pour les étudiants. Malgré les difficultés d’accès à l’université, disposer de salles de cours est un autre obstacle à surmonter.

Les cours pour les étudiants de Licence 1 à 3 sont programmés deux fois par semaine faute de salles d’amphithéâtre disponibles. Cette situation semble montrer que les autorités rectorales recrutent des étudiants sans tenir compte des infrastructures disponibles. Comment recruter 1000 étudiants pour un amphithéâtre de 700 places ?

Le président national de l’association étudiante, Mahamat Saleh Ahmat Cissé, estime que le ministre de l’Enseignement Supérieur est déconnecté de la réalité sur le terrain. Cependant, l’UNET nationale partage l’idée de respecter la durée académique d’une année universitaire de 12 mois, qui commence en septembre et se termine en août, comme dans les établissements d’enseignement supérieur privés. Le Secrétaire Exécutif de l’UNET section de N’Djaména, NGAMSOU KEPNA Joseph, estime également qu’il faut réunir les conditions nécessaires pour permettre aux étudiants de suivre des cours réguliers.

Selon Mélom Diane, étudiante au département de Curricula et Didactique, en raison du manque de salles d’amphithéâtre, la majorité des enseignants distribuent des cours en polycopié pour avancer dans leur programme.

Il est scandaleux qu’un pays où le taux d’analphabétisme est de 80% ne dispose pas d’infrastructures adéquates pour former les étudiants. Des maisons à deux niveaux sont utilisées comme salles de cours pendant que les autorités tardent à trouver une solution pour cette situation. Comment peut-on parler d’avenir pour un pays sans former sa jeunesse ?