Plus de 154.000 personnes ont fui du Soudan à cause des affrontements

En s’exprimant par vidéoconférence lors d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) consacrée au Soudan et ouverte à Genève, il a noté: « Plus de 154.000 personnes se sont enfuies du pays. Selon les estimations, 700.000 personnes supplémentaires sont devenues des personnes déplacées à l’intérieur des frontières du Soudan. Ceux qui restent dans les zones touchées par le conflit continuent d’être gravement menacés ». Selon les chiffres cités par M. Türk, depuis le 15 avril, « au moins 487 civils ont été tués, notamment à Khartoum, El Geneina, Nyala et El Obeid, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé ».

La situation au Soudan s’est aggravée à la suite de désaccords entre le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil, et le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemeti), son adjoint au Conseil. Les désaccords principaux entre ces deux structures militaires concernent les délais et les méthodes de formation des forces armées unies du Soudan ainsi que la personnalité du commandant en chef de l’armée: un militaire professionnel – ce que prône Abdel Fattah al-Burhan – ou un président civil élu – sur ce qu’insiste Mohamed Hamdan Dagalo.

Des affrontements ont éclaté le 15 avril entre les deux structures près de la base militaire de Merowe et à Khartoum. Depuis lors, plusieurs tentatives ont été faites pour établir une trêve. Mardi, la chaîne de télévision El-Sharq a annoncé citant les informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que le nombre de civils tués suite aux affrontements entre l’armée et les forces de soutien rapide (forces spéciales) au Soudan s’était élevé à 604, et que plus de 5.000 personnes avaient été blessées.