Politique : Max Kemkoye exige l’annulation de la révision du fichier électoral et la dissolution de la CONOREC

Max Kemkoye, président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), par une conférence de presse, ce mardi 26 septembre, a fait une évaluation de l’opération de révision du fichier électoral qu’il qualifie d’”honteuse”. Il exige son “annulation pure et simple” ainsi que la dissolution de la CONOREC pour “faute grave”.

Max Kemkoye, président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), dans son liminaire a rappelé que 3 ans après la révision du fichier électoral d’octobre 2020, “la junte militaire parée en transition civile, dans son élan de confiscation du processus a lancé un processus exclusif de révision du fichier électoral avec un organe composé et dirigé de la base au sommet par les sous-préfets et leurs auxiliaires, préfets et leurs auxiliaires, gouverneurs et leurs auxiliaires et ministres avec leurs copains à l’effet de préparer et d’organiser une élection référendaire puis donner par la suite le résultat provisoire et définitif, sans un quelconque œil extérieur”.

Pour lui, malgré le budget de 5 231 086 000 FCFA pour le fonctionnement de la CONOREC et 33 357 874 500 FCFA pour les opérations (dont 18 288 290 000 FCFA pour la révision), soit un total de 38 588 961 218 FCFA, l’audit de l’entreprise DOCTRUST a recommandé le renouvellement complet de tout le matériel électoral. “Mais contre toute attente, le président de cet organe a lancé cette opération au mépris des principes et du simple bon sens juste pour atteindre les objectifs politiciens d’imposer une constitution à l’effet de faire élire au finish Mahamat Idriss Déby Itno aux prochaines élections post transition“, a constaté Max Kemkoye.

A l’issue de l’évaluation de cette révision des listes électorales, le président de l’UDP en conclut que la révision s’est effectuée dans un désintérêt et la non adhésion des populations, faute d’accès et de difficultés de déploiement, la révision s’est concentrée dans les chefs-lieux des provinces et départements excluant des viviers électoraux denses. “La difficulté de l’indisponibilité et d’obtention des documents requis pour être inscrit pour obtenir la carte d’électeur qui a exclu un nombre important des concitoyens en âge de voter. Les gonflements artificiels des effectifs des enrôlés par les agents enrôleurs avec une seule personne mais avec trois à cinq inscriptions assorties des noms différents pour justifier qu’ils ont atteint l’objectif à eux assigné, etc.“.

Du fait de l’atteinte au corps électoral qui enlève toute sincérité au prochain référendum, nous exigeons l’annulation pure et simple de cette révision honteuse et irrégulière ainsi que la dissolution de la CONOREC pour faute grave“, exige le président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP).