Quelle Est La Meilleure Façon De Gérer Efficacement Les Sinistres ?
« Les inondations de la ville de N’Djamena ont été les pires de son histoire. La majorité de la population du 9ème arrondissement a quitté son domicile compte tenu de la montée des eaux », a déploré la semaine dernière Amina Kodjiana, déléguée générale du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena. Pour le ministre d’État Laoukein Kourayo Medard, si rien n’est fait, la situation sera pire les années suivantes.
Le gouvernement tchadien, des organisations de la société civile, des humanitaires, des partenaires techniques et financiers de l’État, ainsi que des personnes de bonne volonté, ont répondu à l’appel du président de la transition et ont apporté leur aide aux sinistrés. Plus de 727.519 personnes ont reçu une assistance alimentaire, des couvertures, des nattes et d’autres biens matériels. Cependant, les sinistrés de la ville de N’Djamena ont exprimé leur frustration en raison de l’insuffisance d’aide et des soupçons de détournement. Le Tchad doit s’efforcer d’organiser sa gestion des risques, à travers notamment une structure dédiée pour optimiser la réactivité et orienter vers les mesures les plus efficaces.
L’exemple des vivres
« Depuis le 2 août, nous vivons dans ce site et j’ai reçu seulement deux sacs de farine et une petite quantité d’huile. Nous sommes exposés sans couverture ni moustiquaire », a déclaré une femme d’âge moyen rencontrée sur le site de Walia dans le 9ème arrondissement. « Notre situation est intenable, le gouvernement doit penser à nous », a-t-elle plaidé.
Les mêmes problèmes ont également été signalés sur le site de Toukra. Un sinistré a déclaré avec un visage calme : « Nous souffrons trop. Nous avons reçu de l’aide alimentaire une seule fois, un sac de farine et un sac de riz. Nous avons bénéficié d’une aide spécifique d’un organisme humanitaire ».
« La solidarité n’est pas synonyme de prise en charge, mais plutôt d’une aide », a tranché Kaoudé Israël. Selon lui, pour éviter les doublons et pour des questions d’organisation, tous les dons des partenaires ont été réceptionnés par le ministère de la Solidarité, à l’exception de ceux qui sont directement envoyés aux sites. Le but est de planifier et d’identifier les sites vulnérables pour les aider. Cette centralisation progressive est déjà un pas en avant en matière d’organisation et doit se perpétuer.
Laoundoumaye Sophie, point focal du ministère du Genre et de la Solidarité nationale sur le site de Walia, réagit aux récurrentes accusations de détournements de vivres. « Je n’ai jamais touché à leurs biens. Il y a un problème d’égo entre les sinistrés eux-mêmes, mais moi je n’ai rien détourné », a-t-elle déclaré.
Le Tchad doit prendre des mesures pour garantir une gestion efficace des dons en cas de situations d’urgence. Les pays s’organisent pour la gestion des situations d’urgence en mettant en place des systèmes de planification et de réponse, en nommant des responsables pour superviser la gestion de crise et en formant les forces de secours et les autres intervenants impliqués. Les gouvernements peuvent également élaborer des protocoles pour communiquer avec la population, évacuer les personnes en danger et fournir des ressources en temps de crise. Les pays peuvent également travailler avec des organisations internationales pour s’assurer d’une coordination efficace lors de situations d’urgence.
Communication efficace et compassion : des aspects importants
Les autorités turques communiquent de manière efficace et en temps réel grâce, entre autres, à un centre de coordination de l’information de l’État où le président Erdogan s’est personnellement rendu avant-hier. Une communication efficace aide à lutter plus facilement contre les fausses nouvelles. Par exemple, au Tchad, aucun bilan officiel des victimes des inondations n’a été communiqué par les autorités, contrairement à son voisin, le Soudan, qui a signalé plus d’une centaine de morts.
Un autre aspect important est la compassion. Hier, le président Erdogan s’est rendu dans les zones touchées pour se rapprocher de la population. Au Tchad, il aurait été souhaitable que le président de transition réagisse plus rapidement et communique plus efficacement, car un manque de compassion lui a été reproché sur les réseaux sociaux.