quelles conséquences économiques et sécuritaires ?
Le deuxième type de conséquences est régional, le RSF (Forces de soutien rapide) peut renforcer ses moyens humains dans des pays tels que le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Des renforts pourraient poser un grave problème à moyen et long terme en cas d’accord de paix au Soudan.
Le troisième type de conséquences est au niveau international, où l’on craint une résurgence des foyers du groupe État islamique. Les pays fragiles sont souvent des cibles pour le terrorisme et l’extrémisme. Israël a déjà émis un avertissement en la matière. Il convient de rappeler qu’AlQaida a été formé à partir du Soudan et d’autres foyers ont été découverts à Khartoum après la chute du Président Omar Elbéchir.
Il est important de noter que les interférences extérieures peuvent alimenter les conflits en apportant un soutien aux belligérants. Parmi les pays cités, on retrouve l’Égypte, le Tchad et le Qatar qui digéreront différemment la victoire du général Hemetti. De l’autre côté, il y a le maréchal Hafta de Libye, l’Éthiopie, la RCA, Wagner et les Emirats arabes unis dont le cœur bat pour les FSR.
L’évacuation des ressortissants étrangers du Soudan laisse présager que les deux généraux ne sont pas encore prêts à respecter un cessez-le-feu et qu’une solution négociée n’est pas pour demain. Cependant, une des solutions que la communauté internationale « unie » peut imposer aux deux généraux, est de les convaincre à transmettre le pouvoir à un gouvernement civil à travers la signature d’un accord de paix dans un pays étranger.