relance des travaux du complexe industriel d’exploitation des ruminants de Djarmaya

Introduction : L’Importance Cruciale de l’Industrie Équine au Tchad

Dans un monde où la durabilité et l’autosuffisance alimentaire deviennent des impératifs mondiaux, le Tchad, avec son potentiel agronomique et zootechnique très riche, se positionne comme un acteur clé. On estime que près de 80 % de la population tchadienne tire ses revenus de l’agriculture et de l’élevage. Dans ce contexte, la relance d’un projet phare par le groupe STUDI International a suscité des espoirs considérables parmi les habitants et les acteurs économiques du pays. Lors d’une récente visite sur le terrain, Nizar Zayni, représentant du groupe, a exprimé son optimisme quant à la mise en œuvre de ce projet, pourtant retardé à plusieurs reprises. Selon lui, cette initiative n’est pas seulement un grand pas pour l’investissement étranger au Tchad, mais également un levier crucial pour l’amélioration économique et sociale de la région.

Développement : Des Engagements Éclairés pour un Avenir Durable

Un projet aux enjeux multiples

Lors de son discours, Nizar Zayni a insisté sur le fait que la mise en route des travaux est le résultat d’un travail de longue haleine qui a vu la participation de nombreux acteurs locaux et internationaux. Il a déclaré : « Après plusieurs échanges et réunions au sein du ministère chargé du projet, ainsi qu’à la Primature, nous sommes aujourd’hui sur le terrain pour une reprise concrète des travaux. Nous espérons que cette fois, ils seront achevés sans interruption. Ce projet est une priorité pour les hautes autorités du pays ». Cette déclaration démontre non seulement l’engagement du groupe STUDI International envers le Tchad, mais aussi la volonté des instances gouvernementales de voir ce projet aboutir.

Importance du soutien gouvernemental

Le Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Pr Abderrahim Awat Atteïb, s’est également exprimé sur les défis passés de cette initiative. Bien qu’il ait reconnu que le projet ait connu des retards substantiels, il a souligné que l’heure est venue de passer à l’action. « Ce projet a pris du retard, mais nous devons tourner la page. Grâce aux efforts du Maréchal du Tchad, qui a insisté sur la relance des travaux, de nombreuses concertations ont eu lieu entre les ministères concernés », a-t-il affirmé. Ce rappel souligne l’importance d’un dialogue clair et constant entre les différents secteurs gouvernementaux pour assurer le bon déroulement des projets d’envergure.

Une promesse tenue

Le 8 février, une réunion stratégique a eu lieu entre le Premier ministre et les responsables de l’entreprise, au cours de laquelle un calendrier précis a été établi pour le démarrage des travaux. « Le 20 février 2025, les travaux devront commencer, et aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer que cet engagement a été respecté », a ajouté le ministre. Une promesse tenue qui devrait renforcer la confiance des investisseurs locaux et étrangers envers le climat d’affaires au Tchad.

La nécessité d’une collaboration continue

Pr Awat Atteïb a insisté sur l’importance d’une collaboration transparente entre toutes les parties prenantes, assurant que ce projet ne serait pas seulement bénéfique pour l’économie, mais également essentiel pour changer la vie de nombreux citoyens. Le complexe industriel promu vise à valoriser la filière viande, cuir et peau, secteur crucial pour l’autosuffisance alimentaire et pour la lutte contre la pauvreté dans le pays.

Exemples et Données : À Quoi Ressemble l’Avenir du Tchad ?

La situation au Tchad reflète une réalité partagée par de nombreux pays en développement, où le potentiel agricole souvent inexploité représente à la fois un défi et une opportunité. Selon des études récentes, le secteur de l’élevage au Tchad, qui englobe la bovine, la caprine et les ovins, représente environ 20 % du PIB national. En investissant dans ce complexe industriel, le Tchad pourrait non seulement accroître sa production alimentaire, mais aussi exporter ses produits vers d’autres pays, renforçant ainsi sa position sur le marché international.

Considérant les efforts actuels, il est possible de prévoir une augmentation significative de la production de viande et de cuir si les plans sont correctement exécutés. Des données de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) estiment que des investissements similaires dans des infrastructures de transformation au Sénégal ont conduit à une augmentation de 30 % de la production de viande en cinq ans. Ce chiffre n’est pas seulement un objectif; c’est une inspiration pour les démarches en cours au Tchad.

Critique Constructive : Vers un Modèle de Développement Inclusif

Bien que des pas en avant soient clairement visibles dans la relance de ce projet, il est également légitime de se demander comment garantir que les bénéfices toucheront l’ensemble de la population tchadienne, et pas seulement une élite économique. Certaines voix se sont élevées pour demander une approche plus inclusive, qui bénéficierait aux éleveurs et producteurs locaux. Par exemple, des programmes de formation pourraient être mis en place pour éduquer les éleveurs sur les meilleures pratiques d’élevage et d’abattage, afin qu’ils puissent eux aussi participer à la chaîne de valeur du secteur.

De plus, le financement de ce projet devrait être accompagné d’une évaluation rigoureuse sur les impacts sociaux et environnementaux afin d’éviter les dérives souvent observées dans des projets ambitieux. Les dynamiques d’inclusion économique, social et environnemental doivent être solidement ancrées dans la mise en œuvre du projet. Cela garantirait non seulement une utilisation efficace des ressources, mais également des bénéfices partagés.

Conclusion : Regarder vers l’Avenir avec Optimisme

En somme, alors que le Tchad s’engage dans une nouvelle phase de développement économique centrée sur l’élevage et la production animale, les récents engagements de partenaires tels que STUDI International sont des signes encourageants pour l’avenir du pays. Avec une collaboration efficace entre tous les acteurs, une transparence dans les démarches et une attention particulière aux impacts sociaux et environnementaux, il est envisageable que ce projet devienne non seulement un symbole d’espoir, mais également un moteur de changement durable pour la nation.

Se projetant vers l’avenir, il est temps pour chaque citoyen, acteur politique et investisseur de s’impliquer dans cette dynamique de transformation, car c’est ensemble que le Tchad pourra écrire un nouveau chapitre de son histoire, celui d’un pays autonome, prospère et inclusif. Un regard tourné vers l’avenir qui laisse entrevoir non seulement des opportunités économiques, mais aussi une véritable amélioration de la qualité de vie des tchadiens. La route est encore longue, mais chaque pas comptabilisé vers l’autosuffisance alimentaire est une pierre précieuse dans l’édifice du progrès national.