Renforcement de la coopération régionale au cœur des discussions entre le Ministre des Affaires Étrangères et la CEN-SAD

Introduction

Au cœur des dynamiques politiques et économiques du Sahel, une rencontre récente a capté l’attention : le vendredi 28 février 2025, le Ministre d’État des Affaires Étrangères du Tchad, S.E. Dr Abdoulaye-Sabre Fadoul, a reçu M. Ado Allhadji Abo, Secrétaire Exécutif de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD). Lorsque l’on évoque la collaboration entre nations, il est souvent dit que « l’union fait la force », et cette rencontre incarne parfaitement cette idée. Le défi auquel la CEN-SAD fait face aujourd’hui est complexe, mais il en va de l’avenir de toute une région. Avec des enjeux politiques, sécuritaires et économiques périlleux, la nécessité d’une coopération régionale robuste se fait d’une actualité brûlante.

Discussion sur les défis régionaux

La CEN-SAD, fondée en 1998, regroupe des États d’Afrique du Nord et de l’Ouestœ tels que le Tchad, le Mali, et le Niger, avec pour mission de promouvoir la coopération régionale en matière de sécurité, d’économie et de développement durable. Lors de cette entrevue, M. Ado a pu exposer au Ministre Fadoul les défis pressants auxquels l’organisation est confrontée. Parmi ces défis, on retrouve la lutte contre le terrorisme, la gestion des ressources naturelles et les crises politiques qui alimentent les tensions dans plusieurs États membres.

Nécessité d’une coopération régionale renforcée

M. Abo a insisté sur le fait que le contexte actuel demande une action concertée parmi les membres de la CEN-SAD. La coopération n’est pas simplement une nécessité; elle est une stratégie vitale pour naviguer efficacement dans le climat incertain de la région sahélo-saharienne. Des données récentes montrent que le Sahel connaît des taux de violence en augmentation, avec une multiplication des groupes armés et une précarité économique croissante. Ces statistiques alarmantes signalent une poigne déjà bien affaiblie dans la région, tout en mettant en lumière l’urgent besoin d’une synergie d’actions.

Soutien du Tchad aux initiatives de la CEN-SAD

Au cours de leur échange, M. Abo a interpellé le gouvernement tchadien pour obtenir une aide accrue dans la mise en œuvre des projets de développement initiés par la CEN-SAD. Le Tchad, par son rôle central en tant qu’acteur incontournable de la sécurité régionale, est au cœur de ces initiatives. L’État tchadien a historiquement été un pilier sur lequel plusieurs missions de stabilisation ont pu s’appuyer. Par exemple, le Tchad a participé à des interventions militaires au Mali et en République Centrafricaine pour contenir des situations de violence et soutenir le rétablissement de l’ordre.

Exemples de projets à soutenir

Dans le cadre de cette rencontre, plusieurs projets ont été abordés, tels que la mise en place d’initiatives socio-économiques destinées à améliorer les conditions de vie des populations locales, mais aussi des programmes de formation pour les forces de sécurité. Ces projets visent à transformer des lieux de conflit en territoires de paix, où la coopération régionale pourrait prendre racine et s’épanouir. En effet, en renforçant les capacités des États membres, la CEN-SAD pourrait servir de modèle pour d’autres communautés économiques régionales en Afrique.

Engagement du Tchad pour une coopération renforcée

Le Ministre d’État Fadoul, dans sa réponse, a réaffirmé l’engagement indéfectible du Tchad à soutenir la CEN-SAD dans l’atteinte de ses objectifs. Il a mis l’accent sur l’importance d’une coopération renforcée entre tous les États membres afin de surmonter les défis communs. Après tout, faiblesse d’un membre signifie faiblesse de tous, et l’importance d’union est essentielle pour faire face à des enjeux aussi multiples.

Importance de l’approche bilatérale et multilatérale

Le soutien du Tchad pourrait également s’étendre à d’autres organisations régionales et internationales. Une stratégie bilatérale combinée à des efforts multilatéraux pourrait permettre d’élargir les ressources et le savoir-faire à disposition de la CEN-SAD. En effet, les défis que représente la région ne sauraient être surmontés seuls, et un engagement collectif pourrait constituer la clé pour un avenir plus serein pour tous les pays concernés.

Critique constructive : Évaluer les efforts et proposer des solutions

Toutefois, il est essentiel de ne pas se contenter de déclarations d’intention. La véritable évaluation des efforts fournirait un cadre dans lequel chaque État membre pourrait assumer la responsabilité de ses engagements. Par exemple, il serait bénéfique d’établir des indicateurs clairs et mesurables pour évaluer le progrès des initiatives. La transparence et la responsabilisation peuvent s’avérer des alliées précieuses, invitant chaque membre à adopter les meilleures pratiques tout en étant en phase avec les objectifs communs.

Une approche innovante pour un défi contemporain

Une suggestion serait d’instituer un système de récompense pour les pays qui respectent leurs engagements. Par ailleurs, engager des partenariats avec des ONG locales et des acteurs privés pourrait enrichir les propositions et maintenir une connectivité avec les réalités du terrain. Un cadre innovant pourrait encourager un échange continuel d’idées et de solutions pour pallier aux difficultés souvent trop imbriquées et complexes.

Conclusion

En somme, la rencontre entre le Ministre d’État tchadien et le Secrétaire Exécutif de la CEN-SAD se dresse comme un exemple percutant de la nécessité et du potentiel d’une collaboration renforcée au sein de la communauté sahélo-saharienne. Au-delà des engagements symboliques, il est impératif d’envisager des stratégies concrètes et mesurables pour renforcer la coopération entre les États membres, à l’instar du Tchad, qui a toujours su jouer un rôle primordial dans les initiatives de paix et de stabilisation.

Cette discussion n’est pas qu’un simple échange protocolaire; elle est le reflet des défis contemporains qui doivent être surmontés ensemble. Alors qu’un avenir plus stable et prospère est à portée de main pour cette région cruciale du monde, chaque acteur a son rôle à jouer. Agissons ensemble pour transformer ces ambitions en réalité tangible – car après tout, l’union fait la force, et c’est ensemble que nous bâtirons un Sahel en paix.