Renforcement de la résilience du Tchad face aux chocs climatiques avec l’appui du FMI

L’objectif de cette rencontre était de s’enquérir des questions touchant la sécurité alimentaire et le changement climatique au Tchad.

Au sortir de la rencontre, le ministre d’État, ministre de la Production Agricole, M. Laoukein Kourayo Médard, a expliqué que le DGA du FMI était venu s’enquérir de la réalité du terrain suite aux inondations que le Tchad avait connues, lesquelles avaient englouti plus de 400 000 hectares. « Cela suppose que si rien n’est fait, nous risquons d’avoir la visite de la famine cette année, et je crois qu’avec cette visite du DGA du FMI, nous avons passé en revue tout ce qu’il faut faire et les jours à venir semblent prometteurs », a-t-il rapporté.

Pour le DGA du FMI, Kenji Okamura, il y a eu une discussion positive avec les membres du gouvernement sur la façon de faire face aux multiples chocs auxquels le Tchad est confronté, notamment en termes de défis posés par le changement climatique et l’insécurité alimentaire. Selon lui, le Tchad est l’un des pays les plus vulnérables à ces problématiques, et la situation est grave, mais grâce à cette coopération, la situation pourra être résolue.

Le ministre des Finances, du Budget et des Comptes Publics, M. Tahir Hamid Nguilin, a quant à lui affirmé que cette rencontre avec le DGA du FMI s’était intéressée directement et de manière très pratique au monde rural et aux ministères en charge des productions agricoles, des productions animales, de l’eau et de l’environnement. Il a indiqué que le Tchad est l’un des pays d’Afrique centrale et du Sahel où presque 90% de la population vit en dehors de la capitale, ce qui est un cas assez particulier. Cette population et le pays dans son ensemble font face à des chocs climatiques qui ont occasionné une baisse de la production agricole et ont également mis l’élevage sous stress.

« Nous avons convenu de travailler ensemble pour augmenter rapidement le stock de l’ONASA, régler les problèmes à court terme et produire tous les rapports requis par le SISAAP pour être prêts à répondre aux urgences à court terme », a déclaré le ministre d’État, ministre de la production agricole, Laoukein Kourayo Médard.

Selon lui, cette réunion est une première du genre car le FMI a créé une nouvelle facilité appelée « Facilité pour la résilience et la durabilité » qui aborde les questions de choc climatique, de production agricole, d’adaptation urbaine et de défis à long terme. « Nous avons également encouragé la FAO et le PAM à se joindre à nous dans cet effort. Nous avons beaucoup d’espoir et le DGA du FMI a mieux compris et vu tout l’engagement du gouvernement à poursuivre cette coopération fructueuse entre notre pays et son institution », a-t-il ajouté.