Revendications : après deux mois de grève sèche, les arriérés des agents de l’Anader ne sont pas toujours épongés
Les agents de l’Agence nationale de développement rural (Anader) ont fait une assemblée générale ce 13 septembre 2023 au sein de leur institution pour évaluer leur grève sèche de réclamation 4 mois d’arriérés de salaire. Assemblée qui s’est terminée par un mouvement d’humeur.
Depuis avril 2023, ces agents n’ont pas perçu de salaire accusant ainsi 4 mois d’arriérés. Face à cette situation et les démarches infructueuses, ils ont décidé d’entrer en grève sèche depuis le 19 juillet. L’Assemblée de ce jour vise à restituer des démarches entreprises par les délégués durant ce temps de grève auprès des responsables pour leur permettre d’entrer dans leurs droits.
Pour le porte-parole des agents, Dionro Bembon, les délégués ont eu des rencontres avec le Président du conseil d’administration, le directeur général adjoint, la directrice administrative et financière et l’agent comptable et ont compris qu’il y a un différend entre l’agent comptable et la directrice administrative et financière. « Généralement les fonds alloués aux institutions publiques sont gérés par un agent comptable nommé par le ministère des Finances. Dans notre cas, il se trouve que la DAF et l’agent comptable ne s’entendent pas sur la gestion du budget de fonctionnement. Ce qui a entrainé la suspension des subventions allouées à l’Anader par un écrit envoyé par l’agent comptable », détaille-t-il les raisons à l’origine du non payement des salaires depuis mai.
Suite à ce compte rendu, les agents ont décidé du coup de passer à des actions pour exprimer leur mécontentement. Ils ont fait un sit-in dans la cour en entonnant l’hymne national et avec des pancartes pour exiger le départ des responsables notamment de la DAF et du directeur général qu’ils estiment ne pas être préoccupés par leur « triste sort ».
Aussi, une action est programmée demain au ministère en charge de la production et de la transformation agricole « pour exiger une solution idoine ». “Voilà que nous sommes à la rentrée scolaire et nous sommes dos au mur”, déplore ces agents.