Révolution du Coton : Stratégies Clés pour une Relance et Modernisation de la Filière au Cœur de la Nation – Découvrez les Enjeux Actuels !

Coton au Tchad : Un appel urgent à l’action pour revitaliser la filière et garantir l’avenir

Le Tchad se trouve à un carrefour crucial pour sa filière coton, une ressource essentielle à son économie qui nécessite une attention immédiate. Récemment, lors d’une rencontre nationale, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Guibolo Fanga Mathieu, a mis en lumière les défis majeurs auxquels fait face cette filière, tout en ouvrant la voie à des perspectives nouvelles pour son développement. Alors que près de trois millions de Tchadiens dépendent directement ou indirectement du coton, cette rencontre d’avril 2024 a souligné l’urgence d’une stratégie collective pour son relancement et sa modernisation.

La Filière Coton : Une épine dorsale de l’économie tchadienne

Importance économique du coton au Tchad

Le coton n’est pas qu’une simple culture ; il représente la première filière d’exportation du Tchad après les hydrocarbures. Avec des milliers d’emplois et une contribution significative aux revenus des agriculteurs et des travailleurs, cette culture structure l’économie rurale tchadienne. Le ministre a déclaré : « Le coton est un véritable levier d’inclusion sociale qui dynamise les territoires et relie les champs aux usines ».

Un état des lieux préoccupant

Malgré son rôle crucial, le secteur cotonien tchadien souffre de rendements très inférieurs à ceux de ses voisins. Pour donner une idée de l’ampleur des défis, le rendement moyen du coton au Tchad se limite à 500 kg/ha, alors que le Cameroun enregistre 1,5 tonne/ha, la Côte d’Ivoire oscille entre 1 et 1,2 tonne/ha et le Brésil dépasse les 4 tonnes/ha. Cette disparité souligne l’urgence d’une réflexion stratégique pour améliorer la productivité et la compétitivité de la filière.

Diagnostic des défis de la filière coton

Identification des vulnérabilités

Lors de cette rencontre, le ministre a insisté sur la nécessité d’un diagnostic rigoureux pour cerner les défis auxquels fait face le secteur. Ces défis incluent non seulement les faibles rendements, mais aussi le manque d’infrastructures de qualité qui entravent le transport et la logistique dans les zones rurales.

Le rôle des infrastructures dans le développement

Sans infrastructure routière efficace, les producteurs de coton peinent à accéder aux marchés, ce qui réduit leur compétitivité. Ce constat met en lumière l’importance d’investir dans des routes et des réseaux de transport pour avantager les producteurs et les transformateurs. Le développement d’infrastructures solides serait un tremplin pour relancer la filière et revaloriser le produit cotonnier tchadien.

Vers une transformation intégrée de la filière

De nouvelles collaborations sur le secteur

Un point marquant de cette rencontre a été l’annonce par le ministre du transfert de 80 % de la filiale OLAM Agri au fonds souverain saoudien SALIC, spécialisé dans la sécurité alimentaire. Cette décision pourrait bouleverser la filière coton en intensifiant les investissements dans la région, et en ouvrant des voies pour des collaborations pouvant assurer la viabilité et la durabilité du secteur.

Opportunités à la lumière de la ZLECAF

La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) représente une occasion unique pour le coton tchadien. En favorisant un cadre d’échanges plus favorable, la ZLECAF permettra non seulement d’améliorer l’exportation de la fibre brute et des produits transformés, mais aussi d’attirer de nouveaux investisseurs et d’intégrer les chaînes de valeur régionales. Cela pourrait engendrer un essor de l’entrepreneuriat local dans le secteur textile et de l’habillement.

Une vision pour l’avenir de la filière coton

L’importance d’une approche collaborative

Le ministre Guibolo Fanga Mathieu a appelé à une collaboration proactive entre tous les acteurs du secteur, des producteurs aux transformateurs en passant par les pouvoirs publics. En identifiant ensemble les faiblesses et en élaborant une stratégie conjointe, il sera possible de restaurer l’éclat de la filière coton.

Agir maintenant pour un avenir durable

Avec près de trois millions de vies liées au coton, il est impératif d’agir maintenant. Des formations pour améliorer les techniques de culture et de transformation, ainsi que le développement de nouveaux marchés, sont cruciaux. Le succès de cette filière ne dépend pas seulement des initiatives gouvernementales, mais aussi de la mobilisation de la société civile et du secteur privé.

Conclusion : Un enjeu vital pour la prospérité du Tchad

La revitalisation de la filière coton est non seulement essentielle pour l’économie tchadienne, mais aussi pour la sécurité alimentaire et le développement social. Les discussions récentes sur les défis et perspectives de ce secteur offrent une occasion sans précédent de bâtir un avenir durable, en transformant non seulement le coton en produit de valeur, mais aussi en catalyseur de développement pour le Tchad.

À l’aube de cette transformation, la volonté collective de tous les acteurs sera déterminante pour forger un Tchad où le coton peut à nouveau prospérer, enrichissant des millions de vies et renforçant l’économie nationale. Les prochains mois seront critiques et pourraient marquer un tournant décisif déterminant les trajectoires futures de cette filière clé.