Revue de presse : les Tchadiens aux urnes

L’élection présidentielle de ce lundi 6 mai 2024 est l’unique sujet au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

Après les membres des forces de défense et de sécurité le dimanche 5 mai, les civils votent ce lundi 6 mai 2024 pour l’élection présidentielle.

Le Progrès rappelle ainsi que ce sont plus de 8 millions d’électeurs qui sont appelés à départager dix candidats dont le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno et son Premier ministre Succès Masra ou encore l’ancien locataire de la Primature Pahimi Padacké Albert.

Pour cette élection, Le Visionnaire invite les Tchadiens à aller opérer leur choix dans les urnes. Le journal de Juda Allahondoum estime qu’il est difficile de pronostiquer « quand on sait que chacun d’eux (les candidats, Ndlr) y va avec sa chance, et que les urnes réservent souvent de surprise ».

Mais L’Observateur s’avance un peu plus. Ce journal qui a surtout constaté pendant la campagne, qui s’est déroulée du 14 avril au 4 mai, le « clash des copilotes » en référence au président de transition et son actuel Premier ministre, pense qu’aucun des deux ne pourra l’emporter au premier et qu’un second tour sera nécessaire pour les départager.

Cet avis n’est pas partagé par N’Djamena Hebdo qui présage que « Le réveil sera douloureux ». Pour Hebdo, « tout est mis en œuvre » pour que le candidat Mahamat Idriss Déby Itno gagne cette élection. Le journal justifie sa thèse par la composition de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) et du Conseil constitutionnel par des membres qui « semblent d’ores et déjà voués à la cause de ceux qui les ont nommés » ou encore le Code électoral qui, juge l’hebdomadaire, est « pire que celui conçu au temps de Déby père ».

Abba Garde ne dit pas le contraire lorsqu’il écrit que l’élection présidentielle du 6 mai est « gagnée d’avance par le parti à l’oriflamme guerrière (le MPS, Ndlr) à cause de son caractère biaisé sur toutes les lignes ». Pourtant, ce canard, constate que des militants de certains partis politiques, « totalement ignorants des enjeux politiques croient dur comme fer » à la victoire de leurs candidats. Le journal de Chagoua qui redoute des troubles post-électoraux pense que s’ils adviennent, « l’ignorance des militants sera l’une des causes ». Car, insiste-t-il, « Dans les quartiers, des discours de violence sont à l’ordre du jour ».