Rewrite this title la boisson locale « Cochette » est la tendance moderne à Sarhin French
La préparation à la consommation ne nécessite que deux jours, contrairement à la boisson locale appelée bili-bili, qui prend de 3 à 5 jours pour être prête.
Cette boisson est largement fabriquée et consommée à Laï, dans la région de la Tandjilé, mais elle est en train de prendre une ampleur à Sarh, chef-lieu de la province du Moyen Chari, principalement dans les quartiers de Gardolet, Kemkiam, Sara Kaba, Nilim, Begou, Boua et autres, dans le 5ème arrondissement
. Dans ces quartiers, tôt le matin, les jeunes filles vendeuses de Cochette balayent le cabaret, arrangent des bancs et des chaises, et parfument l’endroit. Des matériels de sonorisation sont installés, comme à une cérémonie de mariage ou de dot.
À 8heures 30, voire 9 heures, la mise en place est terminée et la boisson est déjà disponible pour la consommation. L’ambiance commence, les vendeuses bien habillées, bien maquillées et très belles s’installent pour la vente. À côté d’elles se trouvent des petites tasses fermées bien propres, arrangées dans un panier couvert avec une nappe ou un mouchoir.
La vente peut alors commencer, les jeunes garçons font la ronde, et la qualité et la quantité font la marque et la différence pour les consommateurs. Le prix est standard, la mesure d’une calebasse ou d’une tasse servie est de 50 FCFA. Le « coro » de 2,5 kg est à 500 FCFA. Pour mieux économiser, les jeunes s’unissent à trois ou quatre pour acheter le « coro » de 500 FCFA.
En revanche, ceux qui n’ont pas les moyens se servent de la mesure de 50 FCFA. « La Cochette, c’est bien, quand j’ai faim et que j’ai 100 FCFA. Ça me permet d’avoir deux mesures et cela calme ma faim. J’aime la Cochette parce qu’elle est naturelle et n’a aucun effet secondaire », témoigne un consommateur au cabaret La Cava, au quartier Sara Kaba.
À Sarh, la consommation de boissons locales (djala, sa maman, bili-bili, cochette, bodo et autres), est en première position, et les jeunes filles et garçons ne sont pas épargnés. Dans chaque coin de rue et quartier, il y a au moins un cabaret.
C’est devenu l’activité principale pour les jeunes filles et les filles mères. Koutou, une jeune femme dans la vingtaine, au quartier Gardolet sur l’axe lourd, raconte que c’est grâce à la boisson locale qu’elle nourrit sa mère veuve et ses trois cadets.
« Avec ce commerce, je me suis acheté un vélo pour mes courses, plutôt que de dépenser de l’argent sur le porte-tout ou une moto », affirme-t-elle. Pour l’instant, la vente de la boisson locale est une activité génératrice de revenus, et loin la plus rentable à Sarh. Quelles que soient la quantité et la qualité, elle se vend et se consomme facilement.
Et cette activité nourrit de nombreux ménages et familles.