Sahoulba Gontchome se dit victime de menaces dans une affaire foncière

A travers un point de presse animé ce mardi 28 mai 2024, Sahoulba Gontchome a dénoncé des menaces de mort avec arme à feu, voies de fait, complicité, tentative d’assassinat et rébellion sur leur terrain situé à Gassi.

Son avocat, Me Djinodji Junias, avocat au barreau du Tchad, a déclaré : « Nous confirmons que l’îlot 31 de la section 2 du quartier Gassi était une réserve destinée à un centre social, mais déclassée au profit des transferts, dont l’Institut Supérieur de Gestion (ISG), considéré comme légitime et prioritaire. »

« Non seulement il y a eu mépris de l’autorité de l’État, mais surtout une rébellion parfaite. Contre toute attente, et plus surprenant, le dernier fait qui a défrayé la chronique remonte au 22 mai 2024, soit quatre jours seulement. En effet, Dr Ndolembaye a fait irruption sur les lieux, en compagnie de sa garde du corps, tenant des propos désobligeants et menaçants, tandis que ses ouvriers travaillaient, malgré les interdictions judiciaires et policières.
Sahoulba Gontchome et sa femme lui ont alors fait savoir qu’ils détiennent le titre de propriété et que cette portion leur revient de droit. Après cette intervention logique de leur part, la garde du corps de Ndolembaye a surgi et a dit qu’on ne s’adresse pas ainsi au ministre. Avec arrogance et brutalité, il les a bousculés malgré leur état de santé fragile. »

« Nous estimons que la personnalité de nos clients a été atteinte. Il y a des menaces sérieuses contre eux, avec voies de fait, tentative d’assassinat avec arme à feu et destruction de biens. Ils vivent une situation d’insécurité nécessitant une attention particulière. Ndolembaye avait tous les moyens pour empêcher sa garde du corps de tirer sur eux, mais a plutôt cautionné ce fait malheureux. Heureusement, Dieu a déjoué le canon, car ils sont de bonne foi, c’est pourquoi ils ont été épargnés de ce danger qui aurait pu les emporter tous les deux, voire même d’autres personnes présentes sur les lieux. C’est un fait inédit et indigne d’une grande personnalité comme M. Ndolembaye, avec son élément de protection, qui agit en dehors des règles de son métier. Il faut noter par ailleurs que, quelques jours avant, M. Abba Djibrine Moussa était lui aussi arrivé sur les lieux avec une arme à feu en main, menaçant les ouvriers de notre client Sahoulba.
Heureusement, la sagesse a prévalu, ce qui a permis d’éviter le pire. » « Vu les menaces et cette tentative d’assassinat sur nos clients, nous avons alerté la police, et le parquet a été saisi à travers notre plainte, pour des faits de menaces avec arme à feu, voies de fait, tentative d’assassinat, rébellion, destruction de biens. Il s’agit donc d’un concours d’infractions contre Ndolembaye Sade Djessada, Abba Djibrine Moussa et la garde du corps de Dr Ndolembaye pour les faits reprochés, » a-t-il déclaré.

Le camp du ministre sortant n’a pas encore réagi.