Santé : la drépanocytose touche plus de 50 millions de personnes dans le monde

Chaque 19 juin, se commémore la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. Elle a pour objectif d’informer et de sensibiliser le grand public sur cette maladie génétique méconnue et de récolter des fonds pour soutenir les familles, les enfants drépanocytaires et la recherche.

Peu connue du grand public, la drépanocytose est pourtant la maladie génétique la plus fréquente dans le monde. À l’origine, la maladie touchait principalement le continent africain considéré comme l’un des foyers originels de la pathologie. Mais avec les mouvements migratoires, tous les pays sont aujourd’hui touchés par le fléau.

La drépanocytose se caractérise par une anomalie de l’hémoglobine, protéine présente dans les globules rouges, qui assure le transport de l’oxygène dans le sang. Elle entraîne chez les patients des épisodes de crises très douloureuses et une anémie. De nombreux malades atteints ont besoin de transfusions régulières de concentrés de globules rouges (CGR) : échanges érythrocytaires.

Cette maladie, qui touche en grande partie les populations d’origine afro-antillaise, pose par ailleurs de grandes questions d’autosuffisance qualitative puisque les patients, bénéficiant de transfusions de manière récurrente, ont besoin de produits sanguins au plus proche de leurs caractéristiques sanguines. C’est la raison pour laquelle les donneurs de sang d’origine afro-antillaise sont particulièrement recherchés.

La lutte contre la drépanocytose figure depuis 2009 parmi les priorités de l’OMS pour la zone Afrique et occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale, après le cancer, le sida et le paludisme.

Selon l’OMS, chaque année, 300 000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l’hémoglobine et l’on recense plus de 200 000 cas en Afrique. Pour le continent africain, l’OMS indique une prévalence de 13 %. La drépanocytose touche plus de 50 millions de personnes dans le monde.