Santé : le centre national de transfusion sanguine appelle les Tchadiens à un don volontaire de sang

En prélude à l’organisation en différé de la journée mondiale de donneur de sang, le centre national de transfusion sanguine (CNTS) a organisé, ce 18 juillet, dans ses locaux, une conférence de presse sur l’importance du don volontaire du sang.

La journée mondiale de donneur de sang est célébrée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tous les 14 juillet de l’année. Le CNTS informe que cette journée sera commémorée en différé le 27 du mois de juillet dans ses locaux à N’Djamena.

Selon le directeur du CNTS, Dr Mbanga Djimadoum, en instituant cette journée, l’OMS a visé deux objectifs. Le premier est de remercier les donneurs de sang volontaires, bénévoles, du geste salvateur qu’ils font en donnant leur sang, et deuxièmement de sensibiliser l’opinion à la nécessité de dons de sang réguliers pour assurer la qualité, la sécurité et la disponibilité de sang et de produits sanguins pour les patients qui en ont besoin.

« Malgré l’avancée de la science et de la technologie, le sang n’est pas encore fabriqué de manière industrielle et vendu dans les pharmacies. Il n’y a que des hommes et femmes qui peuvent venir et faire ce geste (don de sang) afin qu’on puisse sauver des vies humaines», justifie-t-il l’importance du don de sang.

Pour le directeur général du CNTS, paradoxalement, pendant que les besoins en sang augmentent, le nombre de donneurs de sang diminue. C’est pourquoi cette journée vise à sensibiliser à un don volontaire de sang. « Le don volontaire c’est pour parler des gens qui réfléchissent et décident d’eux-mêmes de donner de leur sang pour sauver les autres qu’ils ne connaissent pas. Le don de sang bénévole exclut ceux qui attendent que l’un de leurs parents soit d’abord dans le cas avant de venir à l’hôpital faire ce geste», précise le médecin.

Dr Mbanga Djimadoum déplore qu’il y a juste 2% de don volontaire de sang au Tchad. Pourtant, l’OMS recommande 100%. En plus de cette difficulté, il ajoute un manque de moyen qui empêche au centre de mettre en place des stratégies et actions pour une disponibilité permanente du sang.

« En cette saison pluvieuse, il va y avoir une recrudescence du paludisme qui peut causer l’anémie et quand les parents viennent au centre il n’y a pas de sang parce que les Tchadiens sont de très mauvais donneurs ». C’est pourquoi il lance cet appel à tous les Tchadiens à un don volontaire de sang pour sauver des vies.