Santé : le projet de loi sur la médecine traditionnelle adopté par les conseillers nationaux
Les conseillers nationaux ont adopté, ce vendredi 13 octobre, au Palais de la Démocratie, le projet de loi déterminant les principes fondamentaux de l’organisation et de la réglementation de la médecine traditionnelle au Tchad.
Ils justifient d’abord cette adoption par le fait qu’à l’instar des autres pays africains, la médecine traditionnelle occupe une place très importante dans les soins de santé primaires, tant dans les zones rurales qu’urbaines du pays. D’ailleurs, rappelle le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderahim, en 1978, la déclaration d’Alma-Ata réitérée en 2008 par la déclaration de Ouagadougou, a reconnu la médecine traditionnelle comme une composante importante des soins de santé primaires pour répondre à l’expression des besoins sanitaires des communautés.
“Ainsi, dans le souci d’assurer les soins de santé efficaces et accessibles à toutes les collectivités, le gouvernement tchadien a entrepris depuis plusieurs années, d’intégrer au système national de sécurité sanitaire, cet important outil potentiel que constitue la médecine traditionnelle“, défend le ministre de la Santé publique et de la Prévention, le projet de loi. Pour lui, le présent projet de loi vient formaliser le cadre de la médecine traditionnelle au Tchad, dans une perspective d’organisation et de réglementation de ce secteur.
Ce projet de loi, selon les conseillers nationaux qui ont fustigé le manque de contrôle et de suivi des tradipraticiens, constitue un cadre juridique de toutes les interventions de l’État, les collectivités autonomes et les autres acteurs ayant la structuration, l’encadrement et la gestion de tous les médicaments issus de la médecine traditionnelle. Aussi, les conseillers nationaux estiment-ils que le projet de loi vient formaliser, organiser et améliorer un secteur qui est pleinement présent dans le processus de satisfaction des besoins de nos populations.
Pour le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderahim, bien que les tradipraticiens jouent un rôle important dans la couverture des besoins sanitaires de nos populations, leur travail et leur profession ne sont pas reconnus officiellement et leurs interventions ne sont pas encore prises en compte dans les statistiques sanitaires. “A ce besoin de reconnaissance s’impose la nécessité de standardiser et d’encadrer un secteur ancré dans le quotidien de nos compatriotes. C’est donc à juste titre que le présent projet de loi présente des avantages juridiques, opérationnels et de la couverture santé universelle (CSU)”, indique Dr Abdelmadjid Abderahim.