signature d’un mémorandum d’entente dans le domaine de l’élevage
Un Partenariat Prometteur entre le Tchad et l’Égypte dans le secteur de l’élevage
Le 26 décembre 2024, une rencontre historique s’est tenue au Tchad, marquée par la visite officielle du ministre des Affaires étrangères de la République arabe d’Égypte, Badr Abdelatty. Cet événement a été accompagné de la signature d’un protocole d’accord qui pourrait révolutionner le secteur agricole tchadien, en particulier l’élevage. Dans un monde où la sécurité alimentaire est aujourd’hui plus importante que jamais, cette collaboration entre le Tchad et l’Égypte suscite de grandes attentes. D’ailleurs, saviez-vous que le Tchad possède un cheptel estimé à plus de 137 millions de têtes ? Ces chiffres impressionnants cachent cependant une réalité bien plus complexe.
Un Accord Stratégique dans l’Élevage
Le mémorandum signé entre le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, et son homologue égyptien Badr Abdelatty ouvre la voie à un partenariat stratégique entre le ministère de l’Élevage et des Productions Animales au Tchad et le ministère de l’Agriculture et de la Restauration des Terres en Égypte. Cet accord vise à renforcer les capacités d’élevage au Tchad et à améliorer la productivité des secteurs de la viande et des produits laitiers, qui souffrent actuellement d’un manque d’optimisation et de modernisation.
La faiblesse de la productivité et la transformation insuffisante des ressources animales au Tchad sont des défis majeurs que cet accord tente de relever. Les pratiques traditionnelles prédominent souvent, limitant le potentiel de croissance ainsi que l’augmentation de la qualité des produits. C’est ici qu’intervient l’expertise égyptienne, qui a déjà fait ses preuves dans des initiatives similaires à travers le continent africain.
Un Potentiel Élevé, Mais des Défis Persistants
Le Tchad, avec son impressionnante population animale, a le potentiel pour devenir un leader dans le domaine de l’élevage en Afrique. Cependant, plusieurs obstacles se dressent sur le chemin du développement. Parmi les principaux défis, on peut citer :
- Pratiques d’élevage traditionnelles : L’absence de techniques modernes et d’innovations empêche l’optimisation de la production animale.
- Infrastructure insuffisante : Les routes et les installations de transformation de la viande sont souvent sous-développées, ce qui entrave l’accès aux marchés.
- Accès limité aux financements : Les producteurs locaux manquent souvent de soutien financier pour acquérir des équipements ou des formations nécessaires.
L’Égypte, avec sa longue expérience en matière d’agriculture et d’élevage, pourra apporter des solutions concrètes à ces défis, notamment par le biais de formations, de technologies adaptées et d’équipements modernes.
Exemple de Réussite : La Collaboration Égypto-Africaine
Un exemple marquant de la capacité de l’Égypte à transformer le secteur de l’élevage peut être trouvé dans sa collaboration avec d’autres pays africains. En effectuant un partenariat avec le Sénégal, l’Égypte a réussi à augmenter la production de lait en introduisant des vaches laitières de race avancée et en mettant en place des techniques agricoles modernes. Ce projet a sensiblement amélioré la productivité et a permis de diversifier les revenus des agriculteurs, renforçant ainsi leur sécurité financière.
Cette expérience positive peut servir de modèle pour le Tchad. En s’appuyant sur des exemples concrets et des méthodes éprouvées, le Tchad pourrait se mobiliser pour moderniser son propre secteur de l’élevage et obtenir des résultats similaires.
Critique Constructive : Vers un Partenariat Durable
Bien que le protocole d’accord soit prometteur, il est crucial d’aborder quelques considérations afin d’assurer sa mise en œuvre réussie :
- Évaluation continue : Il est essentiel d’établir des mécanismes d’évaluation pour mesurer l’impact des initiatives en cours. Cela permettra d’ajuster les stratégies en temps réel et de s’assurer que les ressources sont utilisées efficacement.
- Implication des acteurs locaux : L’inclusion des éleveurs locaux dans le processus de décision est primordiale. Leur expérience et leur connaissance du terrain peuvent fournir des informations précieuses pour la mise en œuvre des nouvelles techniques.
- Transfert de technologie : Pour qu’un partenariat soit durable, il est nécessaire que les technologies et les compétences développées soient transférées aux Tchadiens. Cela nécessite un engagement à long terme de la part des parties concernées.
Conclusion : Une Avenir Radieux pour le Tchad
La collaboration entre le Tchad et l’Égypte dans le secteur de l’élevage représente une occasion en or pour le Tchad de capitaliser sur ses ressources animales. En mettant en œuvre les recommandations évoquées, le Tchad pourrait non seulement améliorer son système d’élevage, mais également contribuer à la sécurité alimentaire de toute la région.
En somme, ce partenariat est plus qu’un simple accord ; il incarne l’espoir d’une transformation positive. Il est impératif que toutes les parties prenantes collaborent efficacement pour garantir que cet accord mène à des résultats durables. Ce faisant, le Tchad pourra non seulement libérer le potentiel de son cheptel, mais également positionner le pays comme un acteur clé dans le secteur de l’élevage en Afrique. Le chemin est semé d’embûches, mais avec la détermination et l’engagement appropriés, le succès est à portée de main.