Société : la vente des chaussures de seconde main, un business juteux pour les jeunes
La vente des chaussures de seconde main est devenue un business juteux à N’Djamena. Des jeunes diplômés s’y adonnent à coeur joie.
C’est une boutique de luxe à ciel ouvert. Sur l’avenue Kondol à l’entrée du marché de Dembé, on en compte une vingtaine, ces étals de chaussure de seconde main. Mougabé en détient un. Chaque matin, c’est le tri et le coup de brosse pour redonner un éclat aux chaussures. Comme la plupart, la trentaine a troqué ses diplômes contre cette activité. «A mes frères cadets qui attentent seulement l’intégration à la Fonction publique ils vont attendre longtemps. Moi qui vous parle je suis nanti d’un diplôme mais j’ai fini par comprendre que les diplômes ne paient pas donc je me suis lancé dans cette affaire. Dieu merci je m’en sors pas mal», se réjouit-il.
La vente de ces chaussures n’arrange pas que les vendeurs, même les acheteurs trouvent leur compte. «Je préfère venir ici parce que le prix est abordable et c’est de meilleure qualité », indique un client.
«Je me sens beaucoup mieux avec les chaussures friperies et quand on achète les trucs dans les friperies on ne trouve pas ailleurs. Quelquefois le prix est abordable et des fois ça nous dépasse mais on fait avec», poursuit une autre cliente.
Cette activité est devenue un véritable gagne-pain des jeunes. Dans un pays où les jeunes représentent plus de 50% de la population avec un taux de chômage élevé, il n’y a que l’entrepreneuriat qui paie.