Société : quand les avoirs divisent les gérants des bars et leurs clients
À N’Djamena, Il est constaté que beaucoup de gérants ne rendent pratiquement pas les reliquats aux clients après le service mais jugent mieux de remettre les avoirs. Ce qui crée des discordes.
” Souvent, quand je viens boire ici, le gérant me remet les avoirs mais après quelques jours si je reviens pour prendre mon argent, il dit que le délai est déjà passé. Comment comprendre que l’argent a un delai d’expiration ? ” Une dispute entre Jean et le gérant allait tourner à la bagarre devant un maquis à Chagoua, n’eût été l’intervention des forces de l’ordre.
Ce genre de scène s’observe de plus en plus à N’Djamena. Il suffit juste de faire un tour dans quelques maquis, le constat est évident.
Les clients témoignent être victimes de l’escroquerie des gérants des bars. “Parfois, nous venons dans les bars, c’est juste pour prendre une bouteille mais les gérants nous rendent la vie difficile avec les reliquats. Quelques fois, nous sommes obligés d’abandonner même les reliquats aux gérants pour ne pas avoir des problèmes. C’est leur manière pour escroquer les gens, car ils te donnent l’avoir aujourd’hui, un autre jour, tu arrives, ce sont les disputes qui commencent. J’ai été victime maintes fois “, témoigne Abakar.
« Un jour, on m’a donné un avoir de 7000 FCFA. Parfois, ils ont la monnaie mais c’est une manière de maintenir le client pour qu’il achète davantage la bière. Et puis ces avoirs ont un délai d’expiration », renchérit Jules.
Mais les gérants disent être confrontés aux difficultés des monnaies.
« On ne donne pas les avoirs parce qu’on le souhaite, mais parce que certains consommateurs ne nous laissent pas le choix. Quelqu’un vient tôt prendre une bière sans prévenir qu’il a un gros billet et après, il sort un 10 000 CFA, on lui fait un avoir, c’est un problème », s’explique Mbailassem, un gérant.
« Les avoirs que nous remettons ont un délai d’expiration, mais les clients ne respectent pas le délai. Occasionnellement, ils reviennent un mois plus tard revendiquer et cela crée énormément de problème », ajoute Anicet.
Lenaibi Nguirayo Félicité, stagiaire