Succès Masra pose 5 points pour le retour des Transformateurs au pays
Invité de nos confrères de la RFI ce jeudi 17 août, Dr Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, exilé avec plusieurs de ses partisans pose les conditions de leur retour au pays, qu’il souhaite d’ici septembre, avant l’anniversaire des tragiques événements du 20 octobre 2022. Toutefois, il n’écarte pas de rentrer si “nos frères d’en face” ne font rien pour un accord en amont ou en aval.
A la question sur le calendrier de son retour au pays après avoir quitté le pays à la suite des événements tragiques du 20 octobre 2022, le leader des Transformateurs est direct. “Au mieux, avant même le triste anniversaire du 20 octobre, nous pouvons mettre à profit le mois de septembre pour trouver un accord, en ayant fait les concessions nécessaires de part et d’autre. Mais si cela ne devait pas avoir lieu, nous nous laissons la liberté de choisir le timing de notre retour, avec ou sans accord”.
Il poursuit plutôt que “la balle est dans le camp de nos frères d’en face, afin que nous puissions nous asseoir à la table de la justice, de l’égalité, et trouver un accord global afin que les deux camps se réconcilient”. Et pour ce faire, il souhaite un accord afin de pouvoir rentrer au pays et que cet accord intervienne en amont ou en aval “mais l’idéal aurait été que ça intervienne en amont”, fait entendre Dr Succès Masra.
Son retour et celui des membres de son parti politique au bercail après un exil de près d’une année, Succès Masra le conditionne par 5 points. D’abord, exige le président du parti Les Transformateurs, les mesures de sécurité physique, juridique et politique, les mesures d’apaisement et de décrispation, y compris l’amnistie. “L’amnistie a le mérite de consacrer la restauration des droits politiques. Ensuite, d’avoir un mécanisme bipartisan de relecture et amélioration des résolutions prises par un camp, aujourd’hui, y compris la relecture et l’amélioration de la future Constitution, avant sa soumission au référendum”, rappelle Succès Masra.
Enfin, sur la question de sa sécurité, il répond : “au-delà de ma personne, il s’agit là d’une démarche pour l’ensemble des Tchadiens. On ne peut plus faire confiance aux mesures sécuritaires ou aux forces qui sont supposées assurer la sécurité et qui ont failli. Donc, il faut ensemble co-définir un mécanisme sécuritaire qui va permettre de pouvoir avancer en confiance”, a conclu Succès Masra, président du parti Les Transformateurs.