Tandjilé : La Vente Contestée d’un Terrain de 10 Hectares à Goundo Relance le Débat Foncier

Hier matin, le calme habituel du village de Goundo, situé à plus de 20 km au nord de Laï, a été troublé par la visite du sous-préfet de Laï rural, Ahmat Mahamoud Khamis. Accompagné du chef de canton de Kabalaye, Sa Majesté Doumgou Djibrine Pina, cette descente sur un site litigieux a ravivé les tensions autour de la vente controversée d’un terrain de plus de 10 hectares.

Une Affaire qui Divise

La vente de ce vaste terrain agricole n’est pas seulement un enjeu local. En effet, cette transaction a soulevé des questions sur la transparence et la gestion des terres dans la région de Tandjilé. Les autorités locales sont sollicitées pour résoudre ce litige qui risque de faire des vagues jusqu’à la capitale. Selon un récent rapport, près de 60% des conflits fonciers au Tchad sont liés à des ventes contestées, ce qui souligne l’importance de cette problématique.

Pourquoi cette Vente Soulève-t-elle autant de Questions ?

Le terrain en question, autrefois cultivé par plusieurs petits exploitants, a été vendu à un investisseur privé. Cette vente a provoqué une mobilisation massive des villageois, qui accusent les autorités de négligence et de favoritisme. D’après un membre influent du village, "cette transaction s’est déroulée dans le secret et sans consentement des véritables propriétaires."

Un Contexte Régional Complexe

Le Tchad, en pleine réforme foncière, fait face à des défis majeurs liés à l’allocation des terres. Les tensions autour de Goundo sont un exemple frappant des difficultés rencontrées. Les autorités régionales dénoncent une politique foncière mal encadrée. "Il est urgent de réformer les mécanismes d’attribution pour éviter de nouveaux conflits", affirme un expert en droit foncier de N’Djamena.

Les Répercussions Locales et Régionales

Impacts Immediats sur la Communauté

La vente de ce terrain a eu des répercussions immédiates sur les villageois. Non seulement ils perdent un espace crucial pour leurs activités agricoles, mais leur sécurité alimentaire est également menacée. "La situation est critique", déclare un agriculteur local. "Ce champ était notre principale source de revenus."

Réactions des Autorités et Exigences Légales

Face à l’escalade des tensions, le sous-préfet Ahmat Mahamoud Khamis insiste sur la nécessité d’une enquête indépendante. "Nous devons garantir que chaque citoyen soit entendu et que ses droits soient respectés", annonce-t-il. De son côté, Sa Majesté Doumgou Djibrine Pina recommande des négociations pour trouver un compromis amiable.

Vers une Réforme Foncière Plus Transparente ?

Le Tchad à la Croisée des Chemins

Cette affaire pousse le Tchad à revoir ses politiques foncières. Des réformes sont indispensables pour prévenir les conflits futurs. La mise en place d’un cadre juridique clair pourrait favoriser une gestion plus équitable et transparente des terres. "Le gouvernement doit garantir la sécurité foncière pour tous", souligne le représentant d’une organisation non gouvernementale.

Perspectives d’Avenir

En réponse à cette situation, plusieurs initiatives locales visent à renforcer la capacité des communautés rurales à gérer leurs terres. Des ateliers de formation sont prévus pour informer les citoyens de leurs droits fonciers. Les autorités nationales, sous pression, considèrent l’adoption de nouvelles lois pour protéger les populations vulnérables et promouvoir une agriculture durable.

Conclusion : Un Défi pour Aujourd’hui et Demain

En conclusion, la polémique entourant la vente du terrain de Goundo souligne l’urgence d’une réforme foncière au Tchad. La situation actuelle pourrait ainsi devenir une opportunité pour repenser la gestion des terres à l’échelle nationale. Alors que les négociations se poursuivent, tous les yeux restent rivés sur la région de Tandjilé, en attente des prochains développements sur cette question cruciale pour l’avenir du pays.