
Tandjilé : Urgence autour des Couloirs de Transhumance : Ce que les Autorités Locales Alertent Aujourd’hui
Tandjilé : La gestion des couloirs de transhumance sous haute surveillance pour prévenir des conflits
Introduction
La question des couloirs de transhumance, essentielle à la coexistence pacifique entre éleveurs et agriculteurs, a réuni récemment les autorités locales et les parties prenantes à Mangou, dans le canton de Kabalaye. Dans un contexte où les tensions montent, la réunion présidée par Ahmat Mahamoud Khamis, sous-préfet de Laï rural, revêtait une importance capitale. Selon un rapport de l’ONU, les conflits liés à la transhumance ont augmenté de 30 % en Afrique subsaharienne au cours des deux dernières années, un chiffre qui souligne l’urgence de solutions efficaces.
La délimitation cruciale des espaces de transhumance
Pourquoi cette réunion était-elle urgente ?
Depuis 1982, un couloir de transhumance traverse le canton de Kabalaye. Cependant, l’urbanisation grandissante et les besoins agricoles croissants ont rendu floues ses délimitations, exacerbant les tensions entre les communautés locales. Ahmat Mahamoud Khamis, en collaboration avec le sous-préfet de Kim, a convoqué cette réunion pour tracer des frontières claires et définir des stratégies de contrôle.
Les enjeux de la transhumance à Kabalaye
Le chef de canton, Doumgou Djibrine Pina, a décrit un tableau préoccupant. Les conflits liés à l’utilisation des terres augmentent, menaçant la sécurité et la cohésion sociale. « Sans des actions concertées, notre stabilité locale est en péril », a-t-il affirmé. Les participants ont mis en évidence la nécessité de solutions locales adaptées à la situation unique de Kabalaye.
Changements de comportement et sensibilisation : Une stratégie clé
La sensibilisation communautaire comme levier principal
Ahmat Mahamout Khamis a insisté sur l’importance d’une sensibilisation accrue. La modification des comportements des différentes parties prenantes est cruciale pour éviter des tragédies imminentes. « Nous devons changer nos manières de faire pour que les générations futures puissent prospérer », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation collective.
Des engagements fermes pour une cohabitation harmonieuse
Les discussions ont abouti à un consensus clair : la prévention reste le meilleur outil pour éviter les conflits futurs. Les communautés ont été encouragées à prendre part activement aux efforts de sensibilisation pour garantir que chaque individu respecte les règles établies. Les autorités locales ont également promis une surveillance attentive et continue des couloirs de transhumance.
Actions concrètes et suivi sur le terrain
Inspection des lieux et application stricte des mesures
Après la réunion, une visite sur le terrain a été organisée à 3 km de Mangou pour vérifier l’état des lieux. Ahmat Mahamoud Khamis a donné des instructions strictes pour que les zones de passage du bétail soient dégagées de toute occupation illégale. « Aucun compromis ne sera toléré », a-t-il averti, soulignant la nécessité d’actions rapides.
Des résultats attendus pour une paix durable
Les mesures prises visent à garantir la sécurité des éleveurs et des populations locales tout en préservant les ressources naturelles. La création de comités locaux pour le suivi des directives met en évidence l’engagement sérieux des autorités à maintenir la paix dans la région.
Conclusion et perspectives d’avenir
La réunion de Mangou marque un tournant important dans la gestion des couloirs de transhumance à Kabalaye. En vue de réduire les tensions, les décisions prises lors de ces discussions devront être suivies avec rigueur et adaptabilité. À long terme, l’espoir est de voir émerger une région où transhumants et agriculteurs vivent en harmonie. Les autorités prévoient déjà de nouvelles réunions pour évaluer les progrès et ajuster les stratégies si nécessaire, garantissant ainsi une amélioration constante de la situation.