Tchad : à Rombou dans le Kanem, la malnutrition aiguë chez les enfants est estimée à 23% selon la Fao

Dans le cadre de sa mission de restitution des résultats d’enquêtes et des travaux de dissémination, l’équipe des chercheurs des universités des États-Unis, du Tchad et la délégation de la FAO s’est rendue au village Rombou. Ce village du Kanem fait partie des zones de cette région où la malnutrition aiguë chez les enfants et la contamination d’eau est d’une proportion inquiétante. Situé à environ 12Km de Mao, le taux de la malnutrition dans cette localité est estimé à 23%. Une situation qui s’explique par la qualité d’eau et l’indisponibilité du lait de bétail.

A Rombou, on note la présence d’un forage qui dessert plus de 300 ménages de cette localité et des villages environnants. Ce village est également doté des puits pastoraux qui sont malheureusement inutilisables à cause de leur état insalubre et du manque d’eau.

Selon les chercheurs de l’Université de Tufts aux Etats-Unis, l’université de N’Djamena et Gwenaëlle Luc consultante internationale au programme de recherche auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Italie, cette situation peut s’expliquer par les contaminations d’eaux des puits pastoraux, les puits des jardins, et l’eau de surface. Mais aussi, les eaux de forages installés dans ces différents villages semblent également contaminées.

Les populations de cette localité ne se disent pas surprises par ces résultats d’enquête. De leurs avis, “les eaux des puits pastoraux et des jardins ne sont pas de bonne qualité, rien qu’à les voir. “Mais on n’a pas le choix, surtout qu’on n’a pas les moyens pour s’offrir des forages”, se résignent-ils. Telles sont les raisons pour lesquelles elles estiment continuer à utiliser ces sources d’eau, ont-elles fait comprendre à l’équipe. Cependant, la solution envisagée pour remédier à ces problèmes d’eau, sont entre autres le traitement à l’eau de javel, du chlore et bien d’autres.

En plus de la consommation de ces eaux qui constitue une autre source de la malnutrition, le manque de la consommation du lait de bétail est également pointé du doigt. Il s’avère que les enfants de cette localité ne consomment pas assez du lait. Dans les discussions, les villageois ont justifié cette insuffisance par le manque de bétail mais aussi le manque de pâturage des animaux. Sur ces faits, il recommandent l’augmentation de leur pâturage.