
Tchad : Crise Sanitaire – Pénurie Aiguë de Médecins Légistes et ses Impacts Aujourd’hui
Crise de la Médecine Légale au Tchad : Une Urgence à Combler pour la Justice
Une Situation Alarmente qui Société et Justice
Dans un pays où l’investigation judiciaire repose en grande partie sur l’expertise médicale, l’absence de médecins légistes au Tchad soulève une préoccupation majeure. À raison, car ce déficit entrave considérablement l’élucidation des décès suspects, laissant de nombreuses familles dans l’angoisse et le doute. "C’est l’État qui doit planifier la formation", insiste le Dr Djiddi Ali Sougoudi, médecin spécialiste critique des carences systémiques au sein des institutions de santé du Tchad. D’après lui, cette lacune résulte d’une gestion défaillante à différents niveaux gouvernementaux.
Un Manque de Planification Déplorable de la Part de l’État
L’État Face à Ses Responsabilités
Selon le Dr Djiddi Ali Sougoudi, le problème prend racine dans une absence flagrante de planification par le ministère de la Santé. Bien que les médecins légistes soient des acteurs clés dans le processus judiciaire, leur formation n’est pas priorisée. En conséquence, les jeunes médecins se dirigent vers des spécialités jugées plus lucratives telles que la gynécologie ou la chirurgie, délaissant ainsi une branche essentielle pour le bon fonctionnement de la justice.
Les Conséquences d’une Négligence Stratégique
Les effets de ce manque de planification se répercutent sur le quotidien des Tchadiens, où l’investigation de crimes et de décès suspects est freinée par l’absence de professionnels qualifiés. Avec une population dépassant les 18 millions d’habitants, le pays ne compte qu’un seul médecin prétendant aux compétences de légiste, Mahamat Gocké, qui ne peut à lui seul assumer cette charge immense.
Un Système Judiciaire Fragilisé
Le Rôle Crucial des Médecins Légistes
Les médecins légistes jouent un rôle crucial, fonctionnant comme des auxiliaires de justice. Ils examinent les corps, décrivent les conditions du décès, et prennent des décisions quant au traitement des corps en lien avec les instituts médico-légaux ou les morgues. En l’absence de ces professionnels, de nombreux décès restent inexpliqués, laissant péricliter la confiance envers le système judiciaire.
Quand Justice et Médecine Interagissent
Dr Djiddi Ali Sougoudi exprime la nécessité de renforcer les liens entre justice et médecine : "Nous avons besoin de toxicologues et de profilers de scènes de crime", précise-t-il. Répondre à ce besoin pourrait améliorer de manière significative la résolution des enquêtes criminelles.
Perspectives d’Avenir pour un Tchad Plus Juste
Un Appel Pressant à la Réforme
La mise en place d’une stratégie nationale pour former des légistes et d’autres experts en médecine judiciaire est impérative. Investir dans la formation de profilers et de toxicologues pourrait transformer le système actuel et renforcer la justice sur tout le territoire.
Vers une Optimisation des Ressources Humaines
C’est en optimisant la gestion des ressources humaines que le Tchad pourrait pallier cette insuffisance, offrant un cadre plus équitable tant pour la justice que pour les familles des victimes. "Il faudrait un institut médico-légal bien équipé et des spécialistes compétents pour répondre aux besoins du pays", conclut le Dr Sougoudi.
Conclusion : Enjeux et Perspectives
La carence de médecins légistes au Tchad figure parmi les préoccupations majeures entravant le progrès du pays. En révisant sa stratégie en matière de formation médicale, l’État pourrait non seulement améliorer le fonctionnement de la justice, mais aussi restaurer la confiance de la population. Les évolutions futures dépendront de cette prise de conscience urgente, indispensable à l’établissement d’une société plus transparente et juste.